Les heures historiques du Grand basculement

Conforté par sa victoire aux législatives, le hongrois Viktor Orban jette un pavé dans la mare du Deep State US et de la pseudo-solidarité européenne.

Nous sommes en train de vivre des heures historiques. Celles du Grand basculement (avec une majuscule). Le moment où se rompt l’équilibre des forces géopolitiques du vieil ordre mondial. D’un côté, le déclin inexorable de la “communauté internationale” (entendez le vieil empire occidental). De l’autre, l’irrésistible montée en puissance du reste du monde emmené par l’axe Chine-Russie.

La goutte ukrainienne qui a précipité le Grand basculement

La Guerre d’Ukraine a été la goutte qui a inversé le cours de l’Histoire. Pendant ces heures décisives, nous avons constaté que :

  • Le vieil empire occidental n’est pas en mesure, ni mental, ni matériel, de mener une Troisième guerre mondiale pour faire prévaloir sa domination planétaire. Ni une guerre classique (avec intervention au sol, donc pertes humaines conséquentes), ni même probablement un Armageddon nucléaire.
  • Désindustrialisées, dépourvues de ressources énergétiques et même alimentaires suffisantes pour satisfaire leur boulimie d’ogres, les anciennes cigales dominantes se retrouvent fort dépourvues quand la bise russe se met à souffler.
  • La prépondérance monétaire et financière occidentale, reposant sur le dollar et le réseau SWIFT, n’est qu’un géant aux pieds d’argile malmené désormais par les monnaies fourmis que sont le rouble, le yuan et même la roupie indienne.

Vexé, l’Occident se tire des balles dans le pied

Face à ces vents contraires, les réactions des gosses gâtés vexés de l’Occident ne font qu’envenimer les choses : sanctions se retournant contre les sanctionneurs, interdictions infantiles de tout ce qui est russe (médias, culture), provocations stériles (Bucha) et maintenant renvois idiots des ambassadeurs et diplomates russes…

Déjà, des craquements sinistres se font entendre au sein de l’empire défaillant :

  • Viktor Orban [photo], reconduit par les électeurs à la tête de la Hongrie au grand dam des autorités européennes, vient de moucher proprement tout ce que l’empire occidental comptait de faux-culs et de malfaisants : la vieille gauche bien-pensante, le manipulateur Soros, le fou Zelensky…
  • Les ex-pays de l’est, rassemblés dans le giron occidental après la chute de l’URSS, commencent à se foutre sur la gueule : bisbilles sévères entre Ukraine et Géorgie, par exemple, à propos de transit de marchandises.
  • Et certains membres de l’UE commencent à ruer dans les brancards vertueux du front occidental anti-russe en acceptant officiellement de payer le gaz et le blé poutinien en roubles : la Hongrie, la Slovaquie et maintenant l’Autriche.

Bref, il règne sur l’Occident un parfum aigre de fin époque qui n’est pas sans rappeler les dernières heures du mur de Berlin et de feu l’URSS.

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.