Idlib : l’incroyable aveu de détresse du ministre Le Drian

En appelant la Syrie et la Russie à de la retenue sur Idlib pour éviter les risques de dispersion en Europe des djihadistes regroupés dans cette province poubelle, le ministre français de la Défense signe un incroyable aveu de détresse.

Ils rêvaient de détrôner le « dictateur » Assad, ce « tyran qui assassine son peuple ». Ils suivaient fidèlement les ordres de sanctions contre la Russie de Poutine exigées par les États-Unis. Les voilà maintenant, via la voix du ministre français de La Défense Jean-Yves Le Drian, qui supplient leurs deux épouvantails favoris de sauver les soldats al-Nosra et Daech au nom de la sécurité européenne.

Un peu comme ils implorèrent la Turquie, la Libye et la malheureuse Grèce de Tsipras d’endiguer le flot de réfugiés dont ils redoutaient le déferlement.

Jean-Yves Le Drian :

« Il y a un risque sécuritaire dans la mesure où dans cette zone se trouvent beaucoup de djihadistes, se réclamant plutôt d’Al-Qaida, qui sont entre 10.000 et 15.000 et qui sont des risques pour demain pour notre sécurité. »

Ce n’est plus une défaite, c’est une déroute

Tiens donc, plus question de « rebelles modérés », d’islamistes supportables faisant un « bon boulot » (Laurent Fabius à propos du Front Al-Nosra – en réalité une filiale d’Al-Qaïda). Faut-il aussi rappeler que ce sont les Occidentaux qui financèrent et armèrent les rebelles islamiques via Israël et l’Arabie saoudite ? Faut-il rappeler que c’est eux qui se préparent à évacuer les Casques blancs, ces « humanitaires » qui après chaque bataille perdue (Alep, la Douma…) choisirent de partir dans les mêmes autobus que les combattants islamistes vers… la province poubelle d’Idlib (avant d’être exfiltrés via Israël, l’Allemagne ou le Canada) ?

Ce n’est plus une défaite, c’est une déroute. L’Occident n’a pas seulement perdu la guerre du Moyen-Orient, elle est en train de perdre la face et de révéler son désarroi malgré quelques ultimes rodomontades dérisoires. Jean-Yves Le Drian, toujours lui :

« Si la Russie prend le risque de renoncer à ses engagements de stabilisation de la zone d’Idlib, elle prend le risque aussi de se trouver totalement seule après un désastre dont il lui reviendra toutes les conséquences. »

« La pire catastrophe humanitaire du siècle. »

Pitoyable.

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