Chroniques ordinaires d’un effondrement 3. L’armée entre en scène…

Intervention de militaires contre des manifestants à l'Hotel Dieu de Paris le 13 février 2021 (image : Rémy Buisine)

Que reste-il quand il n’y a plus rien, quand le pouvoir n’est plus rien d’autre qu’un refuge squatté par des requins grotesques, paumés, dépassés, quand un peuple désemparé erre comme une âme en peine derrière des masques inutiles dans un paysage sinistre d’économies dévastées, d’hôpitaux et d’écoles délabrées… ? Rien. L’armée.

C’est fait. Hier, samedi 13 janvier 2021, l’Armée française est intervenue à l’Hôtel Dieu de Paris pour déloger des manifestants exigeant le relogement de familles livrées au froid de l’hiver.

Hier – retenez bien la date : 13 février 2021 – l’Armée française est intervenue pour la première fois depuis des décennies pour une intervention de maintien de l’ordre contre sa propre population. Ce qui n’était même pas advenu lors des heures troubles de Mai 68 est arrivé hier.

Non, n’attendez pas que je termine ce billet par un je-ne-sais quel petit message d’espoir pour illuminer ce dimanche maussade. Il n’ y en a pas. L’effondrement de notre monde est consommé. La reconstruction du nouveau n’est manifestement pas encore à l’heure du jour.


Chroniques ordinaires d’un effondrement :

  1. Confusions vaccinales
  2. La frénésie de la dissolution
  3. L’armée entre en scène
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