
Ce 1er Mai fut-il réellement le temps du muguet ? Pourtant, c’était fou ce qu’il y en avait aux quatre coins des rues, ce qu’il était beau, ce qu’il sentait bon cette année. La seule nouvelle réconfortante de la journée, en fait.
Parce que pour le reste, on eut droit aux languissants défilés traditionnels. Aux inévitables célébrations d’une « belle journée » (d’autant plus qu’exacerbée que ce 1er Mai flirtait avec le début d’une campagne électorale). À l’ode aux « beaux défilés » (après plus d’un an et demi de confinement sanitaire, de destruction économique, de croissance répressive exponentielle). Aux remerciements à nos « chers syndicalistes » (qui depuis 40 ans négocient surtout le niveau de régression sociale pour ne pas que la colère de la base déborde).
Les “méchants” Gilets jaunes qui ne respectent même plus les syndicats
Doit-on s’étonner que les bourre-pifs ne furent pas seulement distribués par les robocops contre les manifestants, mais aussi par des manifestants contre des syndicalistes traités de « collabos » ? Et qui parmi les agresseurs désignés à l’opprobre publique, tant par les organisations syndicales que sur les unes des médias de propagande ? Je vous le donne en mille : « des Gilets jaunes« !
Lors des manifestations organisées à l’occasion du 1er Mai, des incidents ont éclaté dans le cortège parisien. Le service d’ordre de la CGT ainsi que des pompiers et des policiers ont été attaqués par des Gilets jaunes et des membres d… https://t.co/c9bDHEvw9H via @atlantico_fr
— Atlantico (@atlantico_fr) May 2, 2021
Une rave-party « illégale » qui ne s’en laisse pas compter
Le 1er Mai ne se fête pas seulement par slogans éculés scandés mécaniquement au mégaphone. Il se célèbre aussi en chansons. La musique, la fête, sont elles aussi indispensables à l’épanouissement des individus. Mais ce fut loin des défilés convenus que certains les célébrèrent à leur façon, comme lors de cette rave-party « illégale » qui s’est déroulée dans le parc de Bercy à Paris en marge des défilés syndicaux. Et où les participants ne s’en laissèrent pas compter par les empêcheurs de chanter et de s’éclater en rond.
PARIS – Les policiers sont obligés de reculer face aux projectiles. Tensions importantes en cours.
— Clément Lanot (@ClementLanot) May 1, 2021
Plusieurs tirs de LBD et lacrymogène. @CLPRESSFR pic.twitter.com/eHNkFf4uWP
Allez, rappelons pour finir que le temps du muguet fut aussi une chanson.