Présidentielle 2022 : la comédie grotesque d’un monde post-démocratique

La campagne présidentielle de 2022 est partie. Je n’y participerai pas, ni de près, ni de loin, ni au final dans un bureau de vote. La présidentielle est l’élection-phare d’une 5ème République… qui n’existe plus ! Je ne participerai pas à un scrutin organisé dans le cadre d’une république morte.

Le coup du “c’est en votant qu’on peut faire bouger les choses”, ça ne prend plus. Blabla. Les voyous qui ont fait main basse sur les rouages du pays ont tout verrouillé pour n’en être plus délogés, du moins par des élections : médias et instituts de sondages aux mains des mêmes malfaisants.

De plus, aucune force alternative crédible à se mettre dans l’urne : des formations convenues, toutes issues de la même vieille 5ème République dégénérescente, n’ayant pour but que de procurer une situation lucrative à leurs cadres, avec un émiettement de candidatures ridicule (5 pour l’instant à droite, 5 à EELV, 6 à gauche).

Aider le monde post-démocratique à crever

Alors quoi, se réserver pour la législative comme y invite Jacques Nikonoff dans une analyse similaire à la mienne ? Même pas. La législative fait partie de l’arsenal de verrouillage déployé par les gangsters. Il y a si longtemps que ce parlement croupionne.

Il y a même plus dissuasif encore à mes yeux : la “majorité”. Je veux dire celle qui vote encore et ne s’abstient pas. Celle-ci est en état de torpeur et court à l’isoloir comme on va à l’abattoir, pour se décharger d’un problème qu’elle est incapable d’assumer au point de s’en laisser spolier : la souveraineté populaire.

Toute cette comédie a assez duré. Je fais un pas de côté. Ce sera sans moi. Je vais attendre dans mon coin que ce monde post-démocratique crève. Parce qu’il va crever. Parfois, dans mon délire, je me dis même qu’il serait urgent de l’y aider.

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.