Cinglante décision prise par la présidente argentine, Cristina Kirchner. Ni une, ni deux, elle vient d’exproprier 51% de la compagnie pétrolière pétrolière YPF, contrôlée par le groupe espagnol Repsol. Et s’apprête à nationaliser la filiale en question. Motif : production insuffisante sur le sol argentin.
En clair, cette peste de Cristina Kirchner lie l’attribution des concessions pétrolières à des groupes étrangers à une localisation de leur production dans leur pays d’accueil. Pas d’investissements en Argentine ? Alors couic, 16 concessions pétrolières dans une demi-douzaine de provinces argentines viennent de partir en fumée !
Pour info, Repsol YPF est le leader sur le marché des combustibles en Argentine. YPF, filiale argentine privatisée dans les années 1990, contrôle 52% des capacités de raffinage du pays et dispose d’un réseau de 1.600 stations-service.
Une expérimentation grandeur nature
Dites, ça ne serait pas du Mélenchon pur jus avant la lettre, ça ? Donnant-donnant, les gars, où alors vous dégagez, OK ?
Évidemment, les « gars » en questions braient comme des ânes perdus. Violation des traités ! Spoliation de accords internationaux ! Atteinte à la « libre » concurrence ! Le président mexicain Felipe Calderon, dont le pays a des sous dans l’affaire (9,5% via la compagnie Pernex) s’étrangle et menace :
<< Je trouve vraiment regrettable que le gouvernement argentin, que notre amie Cristina Fernandez [Kirchner, ndlr], ait pris une décision qui ne bénéficiera à personne et en particulier pas aux Argentins. >>
Pas mal, ce fielleux << notre amie >>, vous ne trouvez pas ? En attendant, voilà nos importants entraînés dans un tango incendiaire dont ils ont du mal à épouser les rythmes contraires. Pour l’heure, c’est plutôt le groupe Repsol qui se prend le gadin à la bourse de Madrid.
Le candidat Mélenchon, lui, peut se frotter les mains et observer hilare cette expérimentation grandeur nature dont il ne peut que tirer enseignement.