
Aux quatre coins du monde, deux symboles emblématiques, de natures fort différentes mais complémentaires, et pour tout dire fort logiques, illustrent désormais l’insurrection populaire contre le capitalisme : le gilet jaune et le personnage du Joker.
Le gilet jaune, qu’on ne présente plus et qu’aucune campagne de désinformation des médias de propagande n’est parvenue à disqualifier, symbolise l’espoir, la détermination d’un soulèvement inscrit dans la durée puisqu’il est né en France en novembre dernier et se répand sur tous les continents.
Même si les situations ne sont pas comparables, soulignons le fait que les gilets jaunes français soient admirés un peu partout sur la planète grâce à l’espoir qu’ils ont fait naître…#Barcelone #HongKong https://t.co/yG51q2YtpQ pic.twitter.com/voGyi49Pas
— LouiseMichel (Bloquée par A.Berge) ? (@RoseCtMinds) October 20, 2019
Incroyable !! ?
Ces images de #GiletsJaunes ne sont pas en #France mais au #Chili ou le peuple s’est révolté contre la classe dirigeante et les fortes fractures sociales.
Les affrontements ont déjà fait 11morts.#YellowVests #ChalecosAmarillos #Chilepic.twitter.com/6q2qpH8xzk— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) October 21, 2019
La violence admise désormais comme arme incontournable de l’insurrection populaire
Le choix symbolique du personnage du Joker, tueur psychopathe – au service d’une vengeance populaire ! – dans le film éponyme de Todd Phillips, est lui beaucoup plus étonnant et traduit une évolution très nette de l’insurrection mondialisée entamée il y a un an par les Gilets jaunes français : la violence y apparaît désormais admise comme l’arme incontournable, indispensable du soulèvement populaire contre les ravages d’un néolibéralisme débridé.
Finie la barrière commode de la non-violence (érigée surtout par ceux qui la redoutent le plus : les oligarques en place). L’extraordinaire succès planétaire d’un film aux intentions aussi évidentes, ajouté au choix des émeutiers de se revendiquer d’un tel anti-héros hyperviolent, en dit long sur leur détermination, sinon sur leur rage.
Une manifestante à #Beyrouth, Liban. Preuve que la symbolique déployée par le #Joker de Todd Phillips résonne avec le cycle global de soulèvements populaires qui, à l’heure actuelle, embrasent tous les continents. pic.twitter.com/aP6HJFHDUk
— ACTA (@actazone) October 19, 2019
.@20minutesOnline Des airs de #Joker au #Chili. Ce manifestant maquillé en clown proteste dans les rues de #Santiago contre une hausse du prix des transports. Les militaires sont partout, c’est un pays « en guerre », selon le président chilien #SebastianPiñera. ✊?? pic.twitter.com/If5bteKd6p
— Lauren von Beust (@LaurenvonBeust) October 22, 2019
Cette revendication soudaine de la violence par les émeutiers a évidemment tout pour inquiéter les tenants du système où qu’ils soient. Et ce n’est certainement pas la brutalité extrême choisie par ces derniers pour mater les rébellions, tant en France qu’au Liban, en Espagne ou au Chili, qui est de nature à apaiser la colère populaire. Qui sème la violence…