Effondrement : l’ère des monstres

« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres. »

Ces propos d’Antonio Gramsci (1891-1937) s’appliquent, hélas, parfaitement à notre douloureuse époque. L’effondrement des civilisations se ponctue toujours par l’ère des monstres. Et il est clair que nous – la civilisation occidentale – sommes aujourd’hui gouvernés, informés et même “soignés” par des monstres.

Des monstres qui n’hésitent pas à sacrifier leurs populations en leur refusant des soins face à un virus de leur création. Qui en profitent pour euthanasier quelques vieux encombrants à coup de rivotril. Qui confinent des populations saines en les convaincant qu’elles sont malades. Qui n’hésiteront pas à faire piquer leurs propres enfants avec des produits maléfiques…

Des monstres déments qui s’appuient sans scrupule sur d’autres monstres, néo-nazis notoires, fous de Dieu prétendûment « modérés », pour défendre les confins de leur empire menacé de dislocation. Des monstres qui transforment toute information en propagande éhontée dans des torchons aux mains de prédateurs fortunés et de pisse-copies corrompus.

Des monstres condamnés à mort

Ce qui est paradoxal dans cette main-mise impitoyable des monstres sur les sociétés agonisantes, c’est leur extrême faiblesse. Ils sont en réalité gouvernés par la peur frénétique de cette mort qu’ils pressentent. Ils se réfugient comme des forcenés dans des lubies hallucinées, parlent de transhumanisme, de « grande réinitialisation »… Quand ils se sentent mourir, les monstres se présentent comme des dieux. Des dieux humains dérisoires, à prétention d’immortalité, ou au moins capables de résurrection.

La grande force des monstres, c’est la résignation de leurs populations transies de terreur, frappées de torpeur, qui s’accrochent aux miettes d’une opulence envolée et se précipitent en masse dans des vaccinodromes à la première injonction des monstres. Qui gobent (ou font semblant) tous les sermons débités en chaire médiatique par des psychopathes. La résurrection pour avant la mort, par pitié !

Bien peu résistent vraiment. On ne se débarrasse pas des monstres à coup de manifestations autorisées, de pétitions outragées, de rapports de Giec alarmés. On ne compose pas avec les monstres, on ne tente pas de les amadouer, de les soumettre au verdict d’une démocratie dont ils se foutent comme d’une guigne quand elle les dessert. Ce qui fera sortir les foules de leur hébétude, c’est la faim, la soif, le déchaînement des éléments. De toute façon, d’une manière ou d’une autre, à la fin, les monstres seront condamnés à mort. Ou c’est l’humanité qui disparaîtra.

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.