Après l’épidémie : les cinq conclusions accablantes du professeur Raoult

Seule voix crédible à s’être fait entendre quand le virus du Covid-19 et la paranoïa sévissaient dans notre pays, le professeur Didier Raoult tire un bilan implacable d’un passage épidémique aujourd’hui terminé en Europe, n’en déplaise aux lanceurs d’alertes imaginaires.

L’évolution des nouveaux cas quotidiens (Daily New Cases) montre que le rebond annoncé à grands cris en Allemagne reste résiduel et marginal.
CONCLUSION 1 : pas de rebond constaté à ce jour en Europe, mais regarder ce qui se passe dans l’hémisphère sud pour juger d’un possible retour saisonnier à l’hiver prochain

Pas de rebond de l’épidémie constaté à ce jour à l’IHU Méditerranée, note Raoult. Et impossible de se prononcer encore sur une éventuelle répétition saisonnière.

« Parmi les coronavirus, il y en a qui disparaissent purement et simplement comme le SRAS. Et puis il y en a qui prennent un rythme saisonnier et qui reviennent tous les hivers. C’est le cas de quatre coronavirus endémiques. »

La meilleure façon d’anticiper un possible  retour saisonnier est d’observer ce qui se passe pendant l’hiver austral – correspondant à notre été – dans les pays de l’hémisphère sud (Nouvelle-Zélande).

CONCLUSION 2 : finalement, la chloroquine…

Pour le professeur Raoult, il n’y a que les résultats qui comptent, et finalement la chloroquine a réussi à démontrer les siens en matière de traitement du Covid-19 à l’IHU Méditerranée.

« À part les pieds nickelés des États-Unis qui disent que ça tue des gens, à part les Marx Brothers d’Angleterre qui utilisaient quatre fois la dose et qui n’ont pas réussi à la rendre toxique, cette espèce de délire sur la toxicité de l’hydroxychloroquine est fini. »

Didier Raoult avoue mûrir des « arrières-pensées désagréables » sur les raisons de ceux qui, en Europe et aux États-Unis, ont pu se laisser embarquer sur la toxicité de l’hydroxychloroquine « sauf à dire qu’il n’existait pas de médicaments » [sous-entendu, produits par les grands labos pharmaceutiques, ndlr].

CONCLUSION 3 : l’épidémie a révélé un énorme problème avec la recherche scientifique et ses publications autorisées

À vouloir enterrer à tout prix l’hydroxychloroquine, y compris par des articles douteux comme celui du Lancet, la recherche scientifique officielle et ses publications relais se sont déconsidérées et ont sombré dans un « conflit passionnel » malsain dont on espère juste qu’il va se calmer, estime Didier Raoult.

« De toute manière, comme pour les médias traditionnels, il existe des voies de contournement avec les pre-print et le monde va changer de ce point de vue-là aussi. »

CONCLUSION 4 : une inversion gravissime du rôle des médecins et de celui des politiques

Avoir interdit aux médecins de décider d’eux-mêmes de la prise en charge des patients et du traitement à leur administrer est quelque chose de gravissime, déclare Didier Raoult en faisant allusion à l’interdiction de prescription de son protocole par décret gouvernemental, en s’étonnant du silence du Conseil de l’ordre des médecins sur le sujet, mais en se félicitant de l’énorme soutien populaire dont il a bénéficié.

CONCLUSION 5 : une sur-réaction disproportionnée qui relève plus d’un problème social et politique que sanitaire

« Je suis très dubitatif sur notre hyper-réactivité, sur la peur qui saisit les gens et qui est disproportionnée par rapport aux risques réels, qui témoignent d’une fragilité sociale à laquelle il faudra bien réfléchir. »

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