
L’état d’urgence permanent, ultime stade de l’effondrement d’un monde fini
Dimanche 29 novembre : des milliers de chaussures déposées place de la République à Paris par des manifestants écologistes « empêchés ».
Le 5 novembre 2005, j’écrivais mon cinquième billet de Yéti : « La fin d’un monde ». À le relire, dix ans plus tard, je n’en retirerais pas un mot. Dix ans de lente désintégration d’un système dominant à bout de souffle, c’est long. Mais nous voici parvenus à son dernier stade, sanctionné par ces « états d’urgence » qui se multiplient aux quatre coins d’un monde occidental bouleversé.