Radio de l’été : « Ça va mieux ! » La guitare de Pierre Bensusan s’exporte bien

Pierre Bensusan

Radio Partageux #18 : Où l’on rencontre un accordage qui donne une couleur musicale toute particulière à la guitare.

Il y avait naguère un chouette magazine musical prénommé L’Escargot folk. On y voit Pierre Bensusan jouer de la mandoline dans des groupes de bluegrass.

Mais il joue aussi de la guitare et Pierre Bensusan sort son premier disque solo à l’âge de dix-sept ans. Avec une patte bien à lui. Le bluegrass est déjà loin.

Le « son Bensusan », c’est d’abord un accordage particulier de la guitare. Les vieilles toupies le nommait naguère « accord en quinte », on parle aussi d’accord en « ré modal », mais le nom qui s’est imposé, DADGAD, vient de la notation anglophone (Ré La Ré Sol La Ré). Dans cet accord, les cordes dites ouvertes peuvent être utilisées comme des bourdons de basse ou d’aigu. Comme les bourdons des instruments traditionnels tels les différentes cornemuses, la vielle à roue, le dulcimer ou l’épinette des Vosges.

Le « son Bensusan » c’est aussi une technique virtuose. Et le mariage de la composition et de l’improvisation.

Il faut voir Pierre Bensusan jouer, littéralement enroulé autour de sa guitare, le nez au ras des cordes, à donner l’exemple aux guitaristes pour se ruiner le dos et le portefeuille en factures de kiné.

Le  survol de ses dates de concert est éloquent. Pierre Bensusan est nettement plus connu aux États-Unis et dans les pays anglophones qu’en France. Il faut dire que la guitare y est depuis belle lurette un instrument populaire.

On nous l’a déjà dit : « Ça va mieux ! » La radio de l’été des blogueurs a l’honneur d’informer notre ministre du commerce extérieur qu’on a un guitariste qui s’exporte bien. Ça va sûrement lui faire plaisir.

A propos de Pierrick Tillet 3377 Articles
Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.