
Acrimed vient de donner l’exemple d’une action de propagande ourdie de concert par les médias mainstream. Leur cible : la ZAD de Notre-Dame-des Landes.
C’en est presque fendard : d’un seul coup un seul, nos médias ont « spontanément » découvert que la ZAD de Notre-Dame-des Landes (NDDL) étaient occupés par des « zadistes » (depuis une dizaine d’années).
Et surtout que ceux-ci seraient si dangereusement armés qu’ils ne seraient plus très loin de mériter l’appellation plus ou moins bien contrôlée de « terroristes ».

L’orchestration de l’opération est si cousue de fil blanc qu’elle ne s’embarrasse même pas de ménager des nuances : campagne d' »informations exclusives » déclenchée la même semaine, sinon le même jour, par l’ensemble des médias, mêmes éléments de langage ressassés en écho sur toutes les unes et tous les JT, même preuves « accablantes » (surtout pour ceux qui les produisent).

Des preuves si grossières qu’elles ne dissimulent même pas leur seule et unique origine : la police. Comme cette supposée planche de bois hérissée de clous sur laquelle est posée… une chaussure de gendarme :
Évidemment, l’intention de cette campagne de propagande, où nos médias relaient sans discernement les éléments de langage audiovisuels obligeamment délivrés par la hiérarchie policière, est claire : préparer l’opinion à une intervention musclée des forces de l’ordre et aux éventuels « dégâts collatéraux » qui en résulteraient.
Par delà le très incertain effet de choc recherché – on souhaite aux zadistes de NDDL d’être aussi bien préparés que l’annonce l’éditocratie unanime – cette campagne lourdement spontanée dévoile l’existence manifeste d’une autre Zone à défendre d’urgence : la propre ZAD médiatique du microcosme de plus en plus replié, assiégé, au risque du ridicule, en son camp retranché.
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