
« Fuis, chasse la honte de ton corps, arrache la culpabilité de ta tête, griffe les remords, échappe-toi, pense à toi, protège l’amour qui te contient, que tu contiens, garde-le pour tes pas sur terre, donne-le aux visages dont tu ignores tout, préserve tes caresses pour la peau qui te rend la félicité.
N’aime pas, n’aime plus quand l’autre est absent à lui-même, absent à toi, laisse le vent l’emporter.
Toi, ton corps, ta bouche, tes mains, à toi, de toi, pour toi.
Cours, vole, regarde le monde, il est plus grand que tes tristesses, vis, sois cruel, égoïste, généreux, cherche-toi. Plus tu seras toi-même, plus tu seras limpide et clair.
Donne à qui sait lire ton âme, fuis qui la déchire, car tu n’as pas le temps. »
Hafid Aggoune (“Quelle nuit sommes-nous ?”)

Via Anaïs Lefaucheux