Vœux 2020 : dégager enfin les acteurs déments du capitalisme meurtrier

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Depuis novembre 2018, rejointe par un nombre grandissant de pays à travers le monde, la France est en proie à un soulèvement social qui piaffe de devenir révolution. Ennemi clairement désigné : le capitalisme devenu fou et ses ravages mortels.

Dans un billet récent du Monde diplomatique, Frédéric Lordon explique que l’on ne pourra se contenter de se « soustraire » au capitalisme en organisant d’hypothétiques vies parallèles, mais qu’il est impératif de le renverser totalement et définitivement. Avant de sauver le climat (ou les retraites), continue Lordon, c’est l’humanité toute entière qu’il faut tirer des griffes de ce monstre mortifère. Qu’on y prenne garde, prévient-il, « le capitalisme ne rendra pas les clés gentiment ».

Mais Lordon ne va pas tout à fait jusqu’au bout de son analyse : il ne précise nullement qu’on ne pourra venir à bout de ce système hautement toxique si l’on ne neutralise pas d’abord la bande de prédateurs qui l’animent, si l’on ne chasse pas les gardiens du temple qui le sanctuarisent à longueur de colonnes et d’éditoriaux. Qui n’a pas constaté, après treize mois de soulèvement, l’impossibilité d’arraisonner ces malades, campés sur leurs ruines ?

Pour en finir avec le capitalisme destructeur et sauver l’humanité, neutraliser l’oligarchie vénéneuse et ses chiens de garde cinglés

Seuls les carcans mentaux dressés par le capitalisme retiennent encore les citoyens de passer à l’acte révolutionnaire final : le respect viscéral à un ordre hiérarchique établi (par les dominants), le tabou de la violence, les mots-épouvantails – populisme, ringardisme, antisémitisme… – que les malfaisants brandissent lorsqu’ils sentent les vents tourner. Mais après plus d’une année de soulèvement populaire ininterrompu, ces ultimes remparts mentaux sont en train de tomber, y compris le tabou de la violence (dont l’oligarchie n’hésite pas un instant, vous remarquerez, à faire un usage immodéré au nom du maintien de son ordre).

En France, 2019 fut l’année du réveil et de la fierté citoyenne retrouvée. Étape indispensable, mais qui ne consacre pas encore une indispensable révolution. Que souhaiter pour 2020, sinon la réalisation de l’acte révolutionnaire final : en finir définitivement avec le capitalisme destructeur en neutralisant son oligarchie vénéneuse et ses chiens de garde cinglés. Pour sauver l’humanité.

Ce sera, exprimés sans ambages, mes vœux pressants pour l’année nouvelle.

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.