
Selon Reuters, le président vénézuélien Maduro a déclaré que son pays allait se débarrasser du dollar US dès la semaine prochaine. Chaud devant, chaud !
Maduro :
« Le Venezuela va mettre en œuvre un nouveau mécanisme de paiement international et créer un panier de devises pour nous libérer du dollar. S’ils nous pressurent avec leur dollar, nous utiliserons le rouble russe, le yuan chinois, le yen japonais, la roupie indienne, l’euro. »
Le président vénézuélien se réfère à la différence phénoménale entre le taux de change officiel fixé par la banque centrale vénézuélienne (1 dollar US = 3,35 bolivars) et ceux pratiqués au marché noir (1 dollar US = entre 10 et 20 bolivars).
Avec la complicité des BRICS
Maduro joue gros. Il prend le risque d’attaquer son grand voisin américain sur son point le plus sensible : le roi-dollar. Rappelons que l’intervention US contre le président irakien Hussein en 2003 et celle des forces de l’Otan contre le Libyen Kadhafi en 2011 suivirent précisément l’annonce par ces deux dirigeants de leur intention de se passer du dollar dans leurs échanges.
Mais si Maduro joue gros, il la joue aussi très fine. Son annonce coïncide avec le coup de tonnerre lâché par les BRICS lors de leur tout dernier sommet de Xiamen les 4 et 5 septembre : à savoir supplanter aussi rapidement que possible le dollar par une triade pétrole-yuan-or. Coup de tonnerre d’autant plus grave qu’il ne semble pas laisser indifférents des pointures comme le Mexique, l’Égypte, la Thaïlande ou même le Brésil de Temer.
Du coup, ce sont les États-Unis qui passent du rôle confortable d’assaillants à celui-ci nettement moins enviable d’assiégés contraints à la défensive.
=> Source de l’info : Anti-Media