
Le mot d’ordre pour l’acte 25 du 4 mai des Gilets jaunes était de reprendre les ronds-points. Ceci a été fait, de manière assez spectaculaire souvent, et c’est un acte majeur du mouvement.
Les ronds-points c’est l’acte fondateur, symbolique du mouvement des Gilets jaunes :
- une occupation « périphérique », comme l’est la France des Gilets jaunes ;
- visible, car ces ronds-points se situent globalement à proximité des grands centes commerciaux ;
- populaire : c’est par là que passent les « véhicules de l’opinion publique ».
Occuper les ronds-points, c’est un peu comme ces artistes que les médias pensent oubliés parce qu’« ils ne passent pas à la télé », mais qui continuent vaillamment leur carrière en remplissant des salles certes périphériques, mais visibles et populaires.
Le « génie artistique » des Gilets jaunes est d’avoir donné à cette reprise de ces lieux conviviaux que sont les ronds-points une dimension suffisamment spectaculaire et festive pour que l’évènement soit encore plus visible et populaire, et pour que les médias officiels, fussent-ils locaux, se sentent obligés d’en parler. Ainsi de la formidable cathédrale Notre-Dame des Droits, construite en un jour par les Gilets jaunes de Caen sur le rond point Lazzaro de Colombelles [photo d’en-tête].
Que certains préfets aient donné ordre à leur maréchaussée de reprendre et détruire certains de ces ronds-points symboliques n’en éradique pas, bien au contraire, le côté subversif profondément gravé dans la mémoire de l’opinion publique.





=> Photo d’en-tête : Notre-Dame des Droits, cathédrale des Gilets jaunes de Caen, construite en un jour sur le rond point Lazzaro de Colombelles.