
On s’en va t’ouvrir quelques bouteilles de derrière les fagots que tu m’en diras des nouvelles ! Bon, à la tienne !
Château Poison
Encore de l’agri-bashing ? Le père de Valérie Murat était viticulteur en Gironde. Il « a eu tous les symptômes qu’ont les vignerons qui utilisent des pesticides de synthèse, c’est à dire des saignements de nez, des nausées, des réactions cutanées. On pisse du sang […]»
Château Toxique
Peut-être que tu partages mon épicurisme bonhomme. Une ou deux fois l’an j’aime bien déguster une bonne bouteille avec mes frères. Mais faut savoir que, derrière la luxueuse façade des grands crus, qu’il soient de Bordeaux, des Côtes du Rhône, de Bourgogne ou d’ailleurs, la cuisine est carrément dégueulasse. L’étiquette te présente un château et des pampres au lieu de dresser la liste des ingrédients du flacon. Si tu lisais : « herbicides, insecticides, acaricides et fongicides et on n’a pas mégoté sur les quantités de cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques et on a même mis plein de substances interdites » ça te donnerait déjà moins envie…
Agri-bashing encore ? La FNSEA m’a fait rigoler. Sur un compte twitter on peut lire qu’il n’y a pas de danger puisque les pulvérisations c’est… 99% d’eau !
Le moût ne voulait PAS fermenter !
Quand on a commencé à consommer sans modération des fongicides de synthèse dans les vignes, des fongicides « très efficaces » avait dit le « marchand de drogues », des viticulteurs ont eu un gros problème. Le moût ne voulait PAS fermenter ! Mais qu’est-ce qui se passe ? On n’a jamais vu ça ! Bah, c’était pourtant simple. Le fongicide, qui détruit les champignons agents provocateurs de maladies, détruit aussi les levures naturelles qui font fermenter le jus de la treille… Après avoir paré au plus pressé, sauver la récolte de l’année, il a bien fallu se résoudre ensuite à ne plus sulfater deux-trois jours avant la vendange !
J’ai connu un viticulteur qui a acheté à prix d’or, chez un voisin, du moût bio en pleine fermentation pour le mélanger à son propre jus qui ne voulait pas fermenter malgré l’adjonction de levures. Il l’a payé à prix d’or parce que le voisin ne voulait pas vendre et ce n’est que le prix astronomique proposé, assorti d’un paiement comptant en espèces, qui l’ont finalement fait changer d’avis. Faut aussi te préciser que mon gros et moderne viti-chimiste était localement réputé pour ses chèques en bois… Et puis faut aussi te préciser que solliciter l’aide, même princièrement rétribuée, d’un petit viti-bio ouvertement méprisé parce que petit et « moyenâgeux »…
Un dernier verre de mon viti-chimiste. Mais si ! Pour la route ! Il louait une machine à vendanger. Bon, la journée de location est chère. Alors la vendange, je peux te dire que ça ronflait à toute berzingue ! Il m’a raconté qu’il a dû réduire la vitesse. À son grand regret. C’est que dans sa vendange il y avait tellement de mulots, de campagnols et de lézards ! Quand tout ça sortait du pressoir, ça donnait pas envie de goûter le moût… Bon, à la tienne !
C’est Patrick Artinian qui a réalisé ces trois petites vidéos et il faut lui rendre hommage : laisser parler les gens sans leur couper la parole, c’est pas de saison sur nos écrans.
Nous voulons des coquelicots !
Faut se demander doctement si Sylvie Nony fait de l’agri-bashing. « On connaît tous quelqu’un chez nous, dans notre famille, dans notre voisinage, qui a un cancer, qui a une maladie évolutive, Parkinson, Alzheimer, etc. Et c’est pas un problème, ça ? »
Vendredi 1er novembre à 18h30 devant TA mairie, rassemblement Nous voulons des coquelicots. Le jour de la Toussaint. L’occasion de commémorer toutes les victimes de l’agro-chimie.
=> Coquelicot d’honneur du mois à Saint-Pierre-de-Frugie (Dordogne) une commune de 391 habitants qui organise vaillamment chaque mois un rassemblement !
=> Photo de tête : Le Pech d’André, domaine viticole sans chimie depuis 1701.
=> Remerciements à N. mon aimable et régulière lectrice qui m’a donné les liens de ces vidéos « non répertoriées ».