Le trafic de drogue bientôt intégré dans les chiffres du PIB français

C’est la dernière pitrerie de nos autorités pour sauver le apparences de ce qui n’est qu’illusion et poudre aux yeux : la reprise. Les chiffres du trafic de drogue vont être intégrés dans le PIB français. En attendant ceux de la prostitution…

Vous riez ? Vous avez tort : c’est déjà fait en Espagne en Italie et en Grande-Bretagne pour ce qui est de la drogue, en Espagne et en Italie pour ce qui est de la prostitution. Imaginez ce que doit être la lutte contre la drogue et la prostitution dans ces pays-là maintenant qu’ils participent à la croissance !

Passons sur les raisons très prosaïques de ces inclusions fantaisistes à la « richesse nationale ». Elles sont très bien résumées par les éconoclastes Olivier Delamarche et Olivier Perrin dans la vidéo qui clôture ce billet :

  • ajouter quelques petits milliards de PIB permettra à la France de s’endetter encore un peu plus sur les marchés ;
  • ce petit tour de passe-passe permettra aux banquiers français de vendre à leurs clients (vous, moi) quelques nouveaux produits encore plus risqués ;
  • elle permettra à l’État d’augmenter encore un peu plus vos impôts grâce à cette croissance miraculeusement ressuscitée.

Maintenant, Français cartésiens (paraît-il), posez-vous aussi cette petite question toute bête :  comment va-t-on déterminer les chiffres d’un activité aussi illicite que le trafic de drogue (et bientôt la prostitution) ? Sur la base de quelles déclarations « officielles » de trafiquants ténébreux, de proxénètes douteux ? Quel employé de l’Insee pour déterminer les variations en hausse ou en baisse de ces trafics occultes au fil des trimestres et des années ?

C’était notre série « On nous prend pour des cons » (mais comme c’est nous qui avons élu les autorités responsables de cette arnaque, je suppose qu’une majorité d’entre nous aime ça).

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.