
Forcément l’intervention de Geoffroy de Lagasnerie sur France Inter a déclenché un tir de barrage hostile hystérique chez les bienpensants de la gauche molle (ceux de droite, on s’en fout).
Deux axes d’attaques :
- l’absence de distinction claire fait du trublion entre le Bien (de gauche) et le Mal (de partout ailleurs).
- le prétendu appel à la censure.
Les 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme comme définition du Bien
Pour la définition du Bien, je vous renvoie à un billet de yetiblog publié la veille de l’intervention de de Lagasnerie. J’y détaillais les deux axes pouvant présider, selon moi, à un comportement personnel subversif face au chaos politique, à savoir (je copie-colle) :
- les trois principes qui figurent au fronton de notre République : Liberté, Égalité, Fraternité
- les trente articles de la Déclaration universelle des Droits de l’homme (ici la version 1948, la meilleure).
Alors, on est d’accord ou non – je ne sais même pas ce que de Lagasnerie en pense – mais c’est au moins une base, un point d’ancrage qui vaut ce qu’il vaut en période de tempête.
La “censure” de la connerie
Pour ce qui est de l’emploi du mot « censure », Geoffroy de Lagasnerie précise sur Twitter :
« Je ne parle pas d’interdiction d’État. Je parle de stratégies de boycott, de silence et de mépris pour limiter la circulation publique des opinions d’extrême-droite. Donc en ce sens dans l’espace public je suis en effet favorable au déploiement de stratégies de limitation de la circulation publique des discours fascisants, haineux, injustes… c’est-à-dire les “censurer” notamment par le mépris, le silence, le refus de débattre, le boycott. »
En clair, arrêtons de mettre en exergue, même pour les critiquer, la dernière saloperie d’un Zemmour, la dernière connerie d’un Finkielkraut ou d’un BHL, la dernière stupidité d’un Nauleau ou d’un Macron. Laissons la merde à la merde et passons à autre chose.
L’éveil des consciences
Ce qu’a mis en lumière l’intervention de Geoffroy de Lagasnerie sur France Inter, c’est la libération progressive de l’esprit subversif, fût-il celui d’une minorité agissante.
Petit à petit la chape de plomb moralisatrice, les tabous dressés par la “pensée unique”, qui bloquaient toute véritable initiative politique subversive pour lutter contre le viol éhonté des droits de l’homme fondamentaux dans notre pays – violences policières, acharnement judiciaire contre les Gilets jaunes, précarisation des plus pauvres, centres de rétention où sont enfermés même des enfants, interdiction de secourir les migrants… – est en train de voler en éclats.
Et c’est une bonne chose. Les camps se dessinent. Inutile de vous dire que nous avons choisi le nôtre. Rétablir les droits de l’homme, bafoués comme ils le sont aujourd’hui en France, justifie l’emploi de tous les moyens. Je dis bien TOUS. Les autres, aboyez !