
Selon le dernier sondage d’Elabe pour BFMTV, 61% des Français (+ 3 points) continuent d’accorder leur soutien/sympathie aux Gilets jaunes et 11% d’entre eux se sentent réellement Gilets jaunes.
Ça veut dire quoi ?
- D’abord, que le mouvement des Gilets jaunes continue de garder un très fort soutien populaire malgré les tirs de barrage forcenés de la clique dirigeante pour le discréditer.
- Ensuite, qu’une bonne moitié des Français attendent tranquillement le cul dans leur chaise que les Gilets jaunes mouillent le maillot pour résoudre les problèmes du pays.
- Mais aussi et surtout qu’environ 5,5 millions des Français (11% des quelques 50 millions de citoyens adultes du pays) se sentent Gilets jaunes en puissance !
Cette fichue peur à vaincre, ce petit pas courageux à franchir
11% d’une population adulte, 5,5 millions de Gilets jaunes, c’est énorme quand certains disent qu’« il suffit que 3,5% d’une population soit mobilisée pour qu’une lutte non violente renverse un gouvernement ». Bon, « lutte non violente », ça reste quand même à démontrer, mais imaginez 5,5 millions de manifestants en gilets jaunes demain dans les rues pour l’acte-ultimatum 18 du 16 mars !
Quelles conclusions tirer de tout ceci ? Eh bien, des conclusions à la fois encourageantes et crispantes :
- encourageantes, parce qu’on mesure bien qu’à travers ce soutien populaire désormais bien enraciné en faveur des émeutiers, le pouvoir n’en a certainement pas fini de sitôt avec le mouvement des Gilets jaunes (qui devraient, eux, s’en trouver encouragés à poursuivre leur formidable soulèvement) ;
- crispantes, parce que les Gilets jaunes auront aussi du mal à en finir avec le pouvoir tant que les tièdes, les poules mouillées, les 5,5 millions de Gilets jaunes en puissance, mais en puissance seulement, resteront frileusement accrochés à leur chaise en comptant les points.
Crispant parce qu’on sent bien qu’il suffirait désormais de pas grand-chose pour faire basculer les évènements. Ce pas grand-chose, c’est cette fichue peur à vaincre, ce petit pas courageux à franchir. Vaincre la peur, c’est ce à quoi appelle Jérôme Rodrigues à la veille de l’acte 18 décisif :