
Ce matin, il y avait un brouillard à couper au couteau autour de chez moi sur ma presqu’île de port Anna à la cale de Langle. Tout le paysage semblait liquéfié. On n’y voyait goutte, pas même mes deux chères îles toutes proches qui bordent mon horizon quotidien : Boëd, Boëdic.
Pourquoi me suis-je alors rappelé ma première arrivée à Bruxelles, avec mon pote Claude R., après une soirée pas mal imbibée au bar belge de la rue Soufflot Paris 5ème, dans un petit matin nimbé de brume détrempée, il y a quelques cinquante-cinq ans plus tôt… ?
« Bientôt je prends la dérive »
Et puis il y a cet air entêtant du chanteur Dick Annegarn (1974) qui me revient en tête.
« Bientôt je prends la dérive… »