Règlement de compte dans la pègre politique : un mort (de Rugy)

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Dans les bas-fonds interlopes, qu’ils soient de Marseille ou au sommet de l’État, on assiste périodiquement à de sanglants règlements de compte entre voyous ou bandes rivales. Le dernier a fait une victime : de Rugy.

Intéressons-nous à quelques exécutions qui ont ensanglanté la caste. Les victimes sont connues : Éric Woerth (2010), Jérôme Cahuzac (2012), François Fillon (2016), Alexandre Benalla (2018) et aujourd’hui François de Rugy, frappé par trois rafales consécutives : les homards, le domicile parisien, le loyer social à Orvault.

Entendons-nous bien, pas question de plaindre les victimes : des petites frappes détestables, des dealers de coups-fourrés, des faux-culs prêts à trahir père, mère, frères et sœurs à la première occasion (oui, je sais, le portrait craché de de Rugy, mais pas que).

Mediapart en tueur à gage médiatique

Pourtant, une fois l’exécution achevée (De Rugy est mort, subissant le sort de tous les lamentables traîtres issus d’EELV : Vincent Placé, Nicolas Hulot, Emmanuelle Cosse…), intéressons-nous surtout aux exécutants et aux commanditaires, je veux dire aux gangsters survivants, les plus dangereux.

Dans toutes ces affaires, même s’il n’est pas le seul tueur à gage médiatique – rappelons-nous le rôle du Monde dans l’affaire Benalla ou du Canard enchaîné dans l’affaire Fillon – le nom d’un exécutant revient souvent : Mediapart. Mediapart se présente comme un média d’investigation, mais remarquez bien que ses victimes sont toujours des individus sévissant dans les milieux interlopes des sommets de l’État. Grosse différence avec les investigations d’une Élise Lucet, par exemple, qui, elle, ne vise que des sociétés malfaisantes, des institutions corrompues. Bref, là où une Élise Lucet s’attaque à la pègre, Mediapart nage un peu dedans. On se souvient aussi de son troublant coup de pouce à d’un des chefs de bande, le candidat Macron au moment de la présidentielle 2017.

Nous allons devoir être les Élise Lucet de la politique citoyenne

« Sous Staline », écrit Régis de Castelnau dans son dernier billet intitulé Rubrique : exécution, « les règlements de compte politiques se finissaient discrètement dans les caves de la Loubianka. Et avec ensuite quelques retouches sur les photos officielles. En France au sein de la caste politico-économique, cela commence par une opération médiatique. Préparée, organisée, voire financée par un commanditaire. »

Il est rare que l’on découvre le nom des véritables commanditaires de ces opérations de basses exécutions. Mais en vérité, qu’importe  ? Nous savons tous que ces commanditaires appartiennent à la pègre oligarchique. Celle-ci est finalement très bien délimitée, parfaitement discernable. Ne nous laissons pas polariser sur le sort de la pitoyable victime, c’est la pègre politique toute entière qui est coupable. C’est à elle que nous allons devoir nous attaquer. Nous allons devoir être les Élise Lucet de la politique véritablement citoyenne. Notre emblème : pourquoi pas le Gilet jaune ?

Régis de Castelnau :

« La seule question intéressante maintenant pour les curieux : qui a passé la commande à Médiapart ? Et pour les citoyens de ce pays : comment se débarrasser de ces gens, de tous ces gens ? Qui reste entière. »

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