Le 9 novembre, la Catalogne (7,5 millions d’habitants, 20 % du PIB espagnol) votera donc pour son indépendance malgré les interdictions répétées du gouvernement de Kiev… euh, pardon, Madrid. Raison invoquée : référendum anticonstitutionnel.
De Catalogne au Donbass novorusse, on passera rapidement sur cette propension des autorités européennes, échaudées par l’alerte écossaise, à déclarer « anticonstitutionnel » tout scrutin démocratique qui ne leur est pas favorable.
On s’amusera des réactions des médias mainstream français qui, quand ils ne taisent pas pudiquement l’événement, hurlent à la « désobéissance civile » et au sacrilège. Le site les-crises.fr offre un savoureux échantillon de leurs saillies indignées.
On leur donnera néanmoins raison sur le sujet de la désobéissance civile et, sans présager des résultats de cette consultation citoyenne qu’on appelle déjà en Catalogne le 9-N (9 de noviembre), on notera avec un intérêt grandissant que les institutions mafieuses de l’Union européenne sont sacrément en train de prendre l’eau.