
L’effondrement d’une société se mesure à la décomposition politique, morale, et bientôt mentale d’une bonne partie de ses membres. On en est là…
« On voit parfois des petits garçons qui refusent de tenir la main des filles, on le signale », a déclaré @jmblanquer #BFMPolitique
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— BFMTV (@BFMTV) October 13, 2019
Yves Thréard, du Figaro : “Il m’est arrivé de prendre un bus où il y avait quelqu’un avec un voile, et je suis descendu.”
Merci pour l’idée. Désormais, je porterai un voile pour prendre le bus afin de m’éviter toute rencontre avec Yves Thréard. pic.twitter.com/DB51tsS8yN— Samuel Gontier (@SamGontier) October 14, 2019
Fiche de signalement de l’Université Cergy Pontoise, les gens en pantacourt vous êtes des terroristes ! Maintenant faut arrêter ! pic.twitter.com/6NFlNVf2Kg
— milli (@lapetiteajtef) October 15, 2019
Le port d’un signe distinctif de croyance politique ou religieuse ne peut perturber que des citoyens malades et déséquilibrés
À lire les fils d’infos et de réseaux sociaux, ce pétage de plomb collectif hystérique, proprement pathologique, frappe à peu près toute les couches de la société, du haut en bas. Y opposer la raison et la mesure ne sert plus à rien. Comment expliquer à des malades que le port d’un signe distinctif de croyance politique ou religieuse ne peut perturber que des citoyens malades et déséquilibrés, détraqués dans leur peau et dans leur tête ?
Comment rappeler à des forcenés égarés que seule 2% de la population française fréquente les mosquées ? Comment faire comprendre qu’il y a une énorme différence entre la pratique d’une croyance politique ou religieuse et la radicalisation terroriste de quelques éléments ? Comment expliquer qu’à force d’amalgamer les deux, on renforce le repli communautaire qu’on cherche à éradiquer ? Comment démontrer que cette terreur démentielle de l’autre et de ses croyances révèle surtout la faillite de notre propre culture, de notre propre système de vie ?
Échapper à ce torrent de haine incontrôlée, de dérèglement mental exacerbé, de panique irraisonnée n’est pas chose aisée. Ne reste souvent hélas qu’à attendre passer l’orage. Celui-ci ne s’éloigne en général qu’une fois la société malade effondrée, quand il est enfin question de reconstituer un corps sain sur le cadavre d’un vieux monde morbide.
En attendant, essayer d’échapper à l’épidémie, se raccrocher au bois flottant des grands principes basiques, l’article 18 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme, par exemple :
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.