
Les GAFAM, entendez les “géants du web” – Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft (vous pouvez y rajouter Twitter) – sont supposés maîtriser ce qui s’exprime sur leurs réseaux. Ils pensent même capter leurs ouailles pour revendre leurs fichiers aux fanatiques du commerce débridé ou les livrer à la surveillance policière tracassière.
Mais l’affaire des comptes de Donald Trump bloqués par Twitter et Facebook, et plus généralement la censure pratiquée ces derniers temps contre tout ce qui ne va pas dans le sens de leur pensée unique, vont vite leur démontrer le contraire : les GAFAM ne contrôlent plus leurs réseaux. Effets Sreisand et boomerang cumulés, ils vont rapidement obtenir l’effet inverse de ce qu’ils escomptaient et se prendre le flots des réactions hostiles sur le coin de la figure.
Le blocage des comptes de Donald Trump a provoqué une monumentale levée de boucliers en faveur de la liberté d’expression du président déchu, sinon un élan de sympathie en sa faveur, y compris dans les rangs de ses plus farouches opposants. Et l’hostilité à cette mesure de censure se déversent… sur les réseaux des GAFAM !
Il flotte dans ces brimades punitives tout le désarroi, toute l’impuissance, toute la fébrilité d’un système qui perd pied. Jamais le despotisme des capitaines, les imprécations des officiers de bord, les orchestres (médiatiques) continuant de jouer leur petite musique pour couvrir le fracas de la tempête, n’ont empêché le naufrage de leurs navires démâtés.