Quand la politique meurt dans les urnes, elle descend dans les rues

rave-party Redon
Un évènement bien plus politique que les élections régionales : la rave-party de Redon à la mémoire de Steve Caniço.

Le spectacle affligeant des acteurs politiques au soir de ces élections régionales marquées par une abstention claque-dans-la-gueule suffirait à expliquer la déroute d’une 5ème République qui ne représente plus rien. Et n’intéresse plus personne, surtout pas les jeunes générations.

Il y a désormais belle lurette que la démocratie a été confisquée par une caste sans scrupule, dénaturée par des professionnels indigestes, anéantie par un éventail de choix insipide sur la totalité de l’échiquier politique. L’isoloir est devenu un étouffoir.

Les révolutions viennent toujours de la rue

Il n’y a que les ultimes zélateurs du droit de vote « pour-lequel-on-s’est-battu » à croire que la politique a succombé sous l’indifférence des électeurs. La politique s’est juste déplacée dans la société civile, dans les associations, dans les mouvements populaires, dans les rues…

Lorsque la politique déserte les urnes, elle finit tôt ou tard par descendre dans les rues. On l’a bien vu avec le soulèvement des Gilets jaunes, les manifestations pour le climat, les protestations contre les mesures de confinement… Aujourd’hui, la rave-party de Redon en mémoire de Steve Caniço était infiniment plus politique et subversive que n’importe quelles professions de foi des candidats aux élections régionales et départementales.

Les révolutions sont toujours venues de la rue, jamais des urnes. Tous les progrès sociaux sont nés dans les rues. Ensuite, les bourgeois tentent de les étouffer à coups d’élections cadenassées. Mais hier, les bourgeois et les partis has-been se sont pris le bouillon. Regardez bien du côté de la rue…

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.