Dingue, tous les commentateurs s’accordent pour pointer l’absence de l’écologie dans les programmes de la campagne présidentielle.
Paraîtrait que ce serait la crise économique qui éloignerait les Français de cette noble idée. Paraîtrait que l’écologie serait un obstacle à la relance de la croissance. Paraîtrait que l’écologie, c’est bien beau, mais c’est luxe.
Moi je veux bien, chers journalistes, mais il se trouve que le Front de Gauche lui consacre un chapitre entier de son programme, à l’écologie. Vous l’avez lu ?
Fiche 3 – La planification écologique
Tout de suite
– Pôle public de l’énergie regroupant EDF, GDF, Areva et Total (renationalisé)
– Pôle des transports publics (visant à favoriser entre autre le ferroutage),
– Débat public national sur la politique énergétique, en particulier sur l’avenir du nucléaire civil
– Plan national de remise aux normes énergétiques des logements et des bâtiments publics
– Plan de financement pour la sobriété, l’efficacité énergétique et la diversification des sources d’énergie
Ensuite
– Référendum sur la sortie ou le maintien du nucléaire civil
– Maîtrise publique de la gestion de l’eau et de l’assainissement
Commentaires
Bon, ben pour tout dire, je n’ai pas grand-chose à redire sur tout ça. Ce projet semble tout à fait correct à l’ex-adhérent EELV que je suis.
À ce propos, Eva Joly, en train de prendre un bouillon prévisible après les facéties gymniques de ses équipiers Verts auprès du PS, gagnerait à en prendre de la graine pour corriger sa cahoteuse trajectoire.
Une dernière chose, les responsables du Front de Gauche n’ignorent pas, j’espère, que leur programme (très louable) de retour aux services publics élémentaires se retrouvera inexorablement en porte-à-faux avec les directives très libérales de l’Union européenne. Un choix s’imposera rapidement entre les deux.
Le programme du FG
1. Partager les richesses
2. Calmer les banques !
3. Planification écologique
4. Produire autrement
5. Une vraie République
6. L’Assemblée constituante
7. Une autre Europe
8. Mondialisation heureuse
9. L’humain d’abord