Phase critique de l’effondrement : l’État de panique

Nous sommes d’évidence entrés dans la phase critique de l’effondrement, celle de la perte totale de contrôle par les autorités de l’État :

  • quand un chef d’État perd manifestement le contrôle de son expression : « Nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs » (Emmanuel Macron, incluant donc dans sa liste les nourrissons et les enfants, 21 janvier) ;
  • quand un ministre de la Santé, en pleine phase épidémique, dit tout et n’importe quoi en une seule journée :

– Devant le Parlement : « Nous aurons vacciné 15 millions de personnes avant fin juin. »
– Sur TF1 : « … 70 millions avant fin août. »
– Devant le Sénat : « Même avec la meilleure organisation et tous les approvisionnements, nous ne pourrions avoir vacciné tous les publics fragiles d’ici l’été. Raison pour laquelle nous demandons la poursuite des mesures sanitaires jusqu’à l’automne. »

(Olivier Véran, à quelques heures d’intervalle, tout ça le 21 janvier)
  • quand les autorités médicales d’un pays tombent dans le gâtisme : « Nous recommandons d’éviter de parler dans les transports en commun » (l’Académie de médecine pour arrêter la transmission du virus, 22 janvier) ;
  • quand toute une population cède à ce désarroi et quand ceux qui attribuent les délires des autorités à un plan ourdi pour mieux contrôler le pays montrent qu’ils sont eux-mêmes malades dans leur têtes, impuissants à toute résistance.
La désobéissance est un soin palliatif de résistance avant la phase de libération

Face à cet état de panique, à cet État en panique, des réactions de plus en plus nombreuses, de plus en plus fortes se font heureusement entendre, en appelant à la désobéissance. Une réaction saine de résistance.

Mais la désobéissance n’est pas la solution, juste un soin palliatif provisoire, un pansement appliqué dans l’urgence sur une plaie à vif.

La solution viendra. Elle sera le prochain stade de cette crise : celui de la révolte, celle où la désobéissance-pansement n’est plus jugée suffisante, celle où l’indignation et le désespoir se muent en ferme résolution, celle où les tyrans, les tyranneaux, les fous furieux, les déments seront impitoyablement descendus de leur piédestal, chassés, éliminés. Instinct de survie oblige.

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.