
Il est facile de dresser les enjeux pour 2018 : ou les laisser continuer à nous marcher sur la tête, ou leur botter le cul avant qu’il ne soit trop tard.
Anticiper ce qu’ils nous mitonnent est tout aussi aisé. Il suffit de les écouter… en lisant entre leurs lignes.
- Ils vous diront que la croissance est repartie à la hausse… en omettant de vous indiquer que pour créer 1 euro de croissance, il leur faut ajouter 3,50 euros de dette (le déficit public français) à la dette déjà phénoménale de leur pays (et même jusqu’à 12 euros pour l’Espagne !) :
- Ils vous diront qu’ils ont maîtrisé (voire même inversé) la courbe officielle des demandeurs d’emplois… sans vous préciser que c’est par l’effet conjugué des radiations sauvages de Pôle emploi (la fameuse surveillance accrue des chômeurs) et des boulots merdiques ou des stages sans avenir qui font mariner les salariés en-dessous du seuil de pauvreté :

- De grosses entreprises (Peugeot-Citroën, Pimkie…) annoncent déjà sans honte qu’elles vont profiter de la nouvelle loi Travail pour dégraisser leurs effectifs :

- Ils ne vous diront pas – mais vous le constaterez vite par vous-mêmes et dès ce début d’année – que tous les prix vont sauvagement augmenter :
- De même que la situation dans les services publiques (éducation, santé, transports…) va inéluctablement continuer à se détériorer :

- Et la cote de l’équipe au pouvoir continuera malgré tout de s’améliorer dans les sondages… vu que les milliardaires, après avoir mis la main sur la quasi totalité des médias, sont en train de s’emparer de tous les instituts d’enquêtes :

Le cinquantième anniversaire de Mai 68
Ce qu’ils n’arrivent pas encore à prévoir – pas plus que nous d’ailleurs – c’est ce que va être la réaction des grugés de service devant ce déluge de calamités qui va leur tomber dessus. Tête dans le sac ? Régression réac ? Saine révolte ?
Allez, bonne année 2018 quand même. Et n’oubliez pas qu’en 2018, c’est aussi le cinquantième anniversaire de Mai 68. Va-t-on laisser à la bande à Macron le soin de le célébrer ? Va-t-on laisser aux vieilles (fausses) idoles décaties de l’époque (Bruckner, Cohn-Bendit, Glucksman…) le soin de faire table rase de leurs séniles retournements de veste ?
=> Illustration d’en-tête : le blog de Cébéji (humour alternatif)