Motions de censure ou le fiasco attendu de la politique spectacle

« Ils ont voté… et puis après ? », chantait Léo Ferré. On peut vraiment se reposer la question après les deux motions de censure présentées cet après-midi à l’Assemblée nationale par l’opposition. Et comme bien entendu rejetées avec perte et fracas par la majorité.

143 votes appuyant la motion de droite LR (rejoints par les 17 élus FI, les 14 PCF et 11 voix non-inscrites). 74 petites  voix seulement pour la motion de la « gauche unie ». Il en fallait 289 pour qu’une des motions soit adoptée.

Alors bien sûr, ils ont bien parlé, solennels en diable, hardis du « punchline » qui tue, bruyamment applaudis par la claque des militants.

« Quel que soit le sujet, vous n’aimez pas l’État. Vous n’aimez pas les fonctionnaires. Vous leur préférez des bandits de rencontre » (Jean Luc Mélenchon).

« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire, c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques » (Mathilde Panot citant Jean-Jaurès).

« Nous voulons l’intérêt général, ils veulent préserver les intérêts particuliers. Nous devons en finir avec la 5e République, c’est pourquoi nous votons la motion de censure » (Bastien Lachaud).

Ah oui, « et puis après ? »

Franchement, si on n’a que l’impuissance de ce spectacle convenu à opposer à la main-basse d’une bande de salauds avérés sur le pouvoir en France, on est mal barrés.

Je l’ai dit dans un précédent billet, il y a un moment où chacun doit prendre ses responsabilités,  passer à un niveau supérieur, celui de l’appel à sécession, par exemple.

Alors ok, vous avez parlé, vous avez voté, vos motions de censure ont été bien évidement rejetées. Et maintenant, vous faites quoi ?

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