
Les chiffres de l’Insee pour l’année 2020 viennent de tomber et nous éclairent un peu plus sur les conséquences de l’épidémie de Covid-19 en France.
Oui, la mortalité a bien augmenté en 2020. Très exactement de 9% toutes causes de décès confondue par rapport à 2019. Et oui, les pics d’augmentation de la mortalité correspondent bien au pic de l’épidémie. Pendant les pics épidémiques, la mortalité aura augmenté de 28%.
90% des victimes du Covid ont plus de 65 ans et 5% moins de 55 ans
Mais, toujours selon l’Insee, la mortalité strictement attribuée au Covid pour l’année 2020 ne s’est pas également répartie selon les tranches d’âges, loin de là :
- plus de 90% des décès Covid concernent les plus de 65 ans ;
- plus de la moitié des morts ont plus de 85 ans ;
- à l’inverse, les moins de 55 ans ne représentent que 5% des décès Covid ;
- les décès ont ainsi chuté de -1% en 2020 par rapport à 2019 pour les 25-49 ans et de -6% pour les moins de 25 ans.
En 2020, l’espérance de vie a reculé de façon notable, mais pas forcément si excessive : respectivement 85,2 ans pour les femmes (-5 mois) et 79,2 ans pour les hommes (-6 mois).
Trois autres facteurs aggravants
On ne saurait tirer de conclusions sérieuses de ces chiffres sur la mortalité 2020 sans s’arrêter sur trois autres facteurs aggravants.
- L’état déplorable de nos infrastructures de santé : il est évident que celles-ci n’étaient pas suffisamment équipées, ni en matériel, ni en personnel, pour faire face à une vague épidémique inédite. Combien de morts de cancers, de maladies cardio-vasculaires ou respiratoires pour n’avoir pas pu être correctement pris en charge face à l’afflux de patients Covid ?
- L’interdiction de libre prescription faite aux médecins : sans doute la décision la plus aberrante et la plus douteuse prise par les autorités politico-sanitaires de notre pays. Combien de victimes pour s’être vues refuser un traitement à base d’hydroxychloroquine, d’azithromycine, de zinc, de vitamine D… ?
- l’effet baby-boom : est ainsi appelée la vague de naissances qui s’est produite entre 1945 et 1955. Or cette vague de baby-boomers post-Seconde Guerre mondiale arrive aujourd’hui aux tranches d’âge dites sensibles, ce qui, Covid ou non, se traduit mathématiquement par une hausse de la mortalité et une plus grande sensibilité aux passages épidémiques.

La morale de cette histoire
On le voit, ces trois facteurs aggravants – insalubrité de notre système de santé, interdiction de certains médicaments, effets du baby-boom des années 45-60 – relativisent largement l’impact du Covid sur le taux de mortalité 2020. Sans être négligeable, cet impact du coronavirus qui frappe essentiellement des personnes âgées – depuis mars dernier, Santé publique France ne dénombre en France que 20 morts du Covid de moins de 30 ans – ne valait certainement pas que l’on bloque tout un pays et que l’on sacrifie l’avenir de plusieurs générations de jeunes.
La morale de cette histoire est que je fais partie de ces baby-boomers dits désormais à risque. Voir mes enfants ramer parce que qu’on veut absolument que j’atteigne sain et sauf l’âge du gâtisme et d’Alzheimer me rend infiniment triste et colère. Je suis tout à fait prêt à assumer les risques de mon âge sans emmerder personne… ni moi-même. Pour ma part, être trop embrassé ou étreint par ses enfants, ses proches, ou même par le passant ou la passante inconnue, n’est pas un risque inconsidéré, mais un privilège.