Première fois que je m’aventurais dans l’émission de Ruquier, On n’est pas couchés, sur France 2. Oh, la bande d’ennuyeux ringards ! Pire que ce que j’imaginais. Une heure et demie d’un mortel pensum, d’humour besogneux… pour 25 minutes (heureusement savoureuses) de Mélenchon !
Sa cible du soir, à Mélenchon : le prétendu virage à gauche de Hollande lors de son discours du Bourget.
« Avec un pistolet à bouchon devant, un pistolet à eau derrière », s’est exclamé l‘invité politique du soir face à ses contradictrices de plateau — Mrs Polony (droite) et Pulvar (gauche mollassonne) — qui tentaient de pointer la mue du “pédalo” en “cuirassier”.
Hollande et ses promesses “reines d’un jour”
Vous vous rappelez l’émission “Reine d’un jour” de feu Jean Nohain ? Ces braves filles qui, sur l’unique chaîne de télévision du pays, devenaient le temps d’une journée les reines de toute la population… pour être oubliées dès le lendemain. Eh bien, pareil pour les promesses de Hollande : des promesses “reines d’un jour”. Florilège :
- Hollande promettait au départ la fusion immédiate de l’impôt sur le revenu et de la CSG => programme du Bourget : cette mesure et renvoyée « à terme » (autant dire aux calendes grecques).
- Une des mesures-phares de Hollande devait être la suppression du quotient familial => programme du Bourget : le plafond de ce quotient sera juste abaissé de 5% pour les « ménages les plus aisés ».
- Le meilleur pour la fin avec cette envolée lors du discours au Bourget : « Mon adversaire, c’est la finance ! » => quatre jours plus tard, le même : « Je ne suis pas contre la finance. »
Et Mélenchon moucha…
Bref, pas difficile de relever que cet informe programme “liste de courses” n’a en réalité de cohérence que parce que les médias du microcosme, soucieux de remplacer le tocard sortant par une baudruche présentable, en ont décidé ainsi.
Avec un tel candidat “caramel mou”, Mélenchon avait tout loisir de briller. Lors de l’émission de Ruquier, le duo des contradictrices (Polony & Pulvar) n’avaient guère d’autres arguments à lui opposer que l’épouvantail Le Pen et le vote utile (mais « vote utile » pour qui ?).