Le mapchecking pour en finir avec ce problème du comptage des manifestants

Oubliez les cabinets « indépendants » genre Occurrence, oubliez les comptages systématiquement au rabais de la police et même les chiffres volontiers inflationnistes fournis par les manifestants eux-mêmes. Une seule méthode, très simple, pour comptabiliser le nombre de personnes participant à une manifestation : le mapchecking.

En fait, je me souviens, j’avais inauguré empiriquement cette méthode en avril 2012 :

Mon mode de calcul est simple et a au moins le mérite d’être identique pour tout le monde. Il repose sur deux critères :

la surface occupée en m2 ;
la moyenne de 2 personnes/m2[note]Méthode de calcul valable bien sûr pour une manifestation à l’arrêt ; pour un défilé en mouvement, compter un manifestant par m2 maximum[/note] (bien sûr, il peut y avoir le double de personnes sur un m2, mais aussi beaucoup moins par endroit, et l’on doit pondérer par les espaces inoccupables de l’espace considéré : arbres, bancs publics, abribus, scène principale, backstage…).

Depuis des outils (et un nom ronflant : mapchecking !) sont venus modéliser cette approche. Il suffit comme l’a fait un certain Béber sur son blog, de délimiter sur carte satellite l’espace occupé par les manifestants, d’en faire ressortir la surface en m2 et de multiplier cette surface par deux personnes au m2 (hypothèse basse !).

Délimiter l’espace occupé par une manifestation est un jeu d’enfant : il suffit d’avoir quelques participants ou témoins en début de manif et autant en fin de cortège.

Selon ce principe [cf. photo], le nombre de manifestants présents à la Fête à Macron le 5 mai était au minimum de 105.000 personnes. Le reste n’est qu’entourloupe et propagande.

Résultat empirique ? Bien sûr, mais pas tant que ça et appliquer systématiquement à toute sorte de manifestation publique, il permet de se faire une idée assez précise et de comparer.

=> Lire aussi : le blog à Béber

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