
Il est dit que le régime Macron – et hélas notre pays – ne passeront pas à côté d’une humiliation. La dernière vient du Mali avec le coup d’État militaire qui vient de renverser le protégé de l’Élysée, le président Ibrahim Boubacar Keita.
Rappelons que la France était intervenue au Mali début 2013 – sans mandat de l’ONU – au prétexte de protéger le Mali contre une agression islamiste. Depuis… elle y était restée avec plus ou moins de bonheur. et même de plus en plus de malheur :
Hommages pour ce 23e #soldat #français #tué au #Mali https://t.co/9aTYSrLKvb #Serval #armées #défense #djihadistes #islamisme
— bougrab (@jeannettebougra) June 19, 2017
Dire que le coup d’État militaire survenu le 18 août à Bamako ait surpris le “protecteur” français est un euphémisme rapidement démontré par la réaction officielle interloquée du ministre Le Drian :
#Mali | La France a pris connaissance avec inquiétude de la mutinerie qui s’est engagée aujourd’hui à Kati au Mali. Elle condamne avec la plus grande fermeté cet événement grave.
Déclaration de @JY_LeDrian
➡ https://t.co/iWfqxqPNC5 https://t.co/xnIkJJs0XY
— France Diplomatie?? (@francediplo) August 18, 2020
“L’inquiétude” de la France allait rapidement tourner au cauchemar lorsque le président Keita capturé par les mutins, décidait prestement de “démissionner”.
??? / URGENT/ Le président malien, Ibrahim Boubacar #Keïta, vient à l’instant d’annoncer sa démission ainsi que celle du gouvernement en direct sur #ORTM. L’Assemblée nationale est dissoute. Il a été arrêté plus tôt dans la journée par des rebelles de l’armée malienne. #kati pic.twitter.com/xGgyuflTZS
— Focus (@FocusFR_) August 19, 2020
Nous ne nous attarderons pas ici sur ce qui constitue les affaires intérieures du Mali, n’en déplaise à la “diplomatie” française. Notons juste que ce que l’on a pu voir – ou plutôt pas pu voir sur les médias du microcosme français – c’est la foule des Maliens sortant dans les rues pour fraterniser avec les mutins :
Révolution au #Mali : j’ai pu filmer les militaires fraternisant avec la foule des manifestants sur la célèbre place de l’indépendance. Cette fois, la messe est dite pour l’autocrate Ibrahim Boubacar Keïta. @LeMediaTV pic.twitter.com/k1bHhfhacN
— THOMAS DIETRICH (@thomasdietrich0) August 18, 2020
Pendant ce temps, la France, pardon le régime Macron, demandait une réunion d’urgence – à huis clos ! – du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce qui s’appelle accuser le coup d’une sacrée baffe.
Le conseil de sécurité de l’ONU se réunit demain mercredi à huis clos sur la situation au #Mali, sur demande de la France et du Niger qui préside actuellement la Cedeao : source diplo via @afpfr
— Sophie Golstein (@FreeBEEz) August 18, 2020