Macrongate : les pompiers montent au feu… et l’attisent

Que les pompiers de la Macronerie montent au feu pour éteindre l’incendie du Macrongate, rien de plus normal (chacun a droit de se défendre). Mais de là à attiser le feu par pure connerie !

Et c’est pourtant bien ce qui s’est passé. Quelle défense de merde, mes aïeux !

Le premier mot (malheureux) fut au président soi-même qui s’enferra devant ses proches en évoquant un vague « dysfonctionnement à l’Élysée » et en promettant – ça ne mange pas de pain – de ne pas « laisser accréditer l’idée d’une quelconque impunité » de ses services, alors que la seule sanction prise à l’encontre du faux policier violent fut de seulement 15 jours de mise à pied d’ailleurs pas respectée.

Castaner affirma bêtement chez Bourdin qu’au retour des champions du monde le ci-devant Benalla ne se trouvait dans le bus des Bleus que pour s’occuper de leurs bagages, en oubliant que :

  1. les bages des joueurs se trouvaiet dans un autre bus ;
  2. un simple bagagiste ne se retrouve pas en position dominante debout à droite du chauffeur comme on le vit sur les photos ;
  3. les propos de Benalla lors de son altercation avec un commandant de gendarmerie à l’arrivée des Bleus à Roissy ne ressemblaient en rien à ceux d’un simple bagagiste (« l’autorité administrative, c’est moi ! »).

Les représentants de LREM à l’Assemblée nationale (De Rugy, Bergé) tentèrent d’accréditer la thèse qu’ils étaient à l’origine de l’enquête en cours, alors que :

  1. ils avaient tout fait pour la repousser et la dévoyer en disant vouloir choisir eux-mêmes qui seraient auditionnés ;
  2. et ne plièrent que sous la vive pression de l’opposition (FI, LR), mais aussi sans doute contraints par le torrent des révélations, des photos et des vidéos compromettantes.

DERNIÈRE MINUTE : le préfet de police de Paris, Delpuech, ruine les ridicules aveux d’ignorance de Macron et de Collomb

Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, tentait de noyer le poisson en évoquant le rôle d’« un des mille employés de l’Élysée » et en stigmatisant le « naufrage de la presse » coupable sans doute d’avoir montré mille fois cet obscur tâcheron dans l’ombre immédiate de son royal employeur.

Enfin, auditionné au Palais-Bourbon, le ministre de l’intérieur Collomb niait carrément l’évidence, s’empêtrait dans les contradictions en affirmant contre tout bon sens ne pas connaître un des barbouzes pris sur le fait (alors qu’il venait de le nommer juste auparavant), dégageant toute responsabilité perso et renvoyant tout sur le dos du dircab de l’Élysée, sinon sur l’Élysée soi-même. Courage, fuyons !

DERNIÈRE MINUTE : le préfet de police de Paris, Delpuech, finira par ruiner les ridicules aveux d’ignorance du président et de son ministre de l’intérieur en affirmant devant la commission d’enquête parlementaire que le 2 mai 2018 à 10h15 précise, il avait reçu un coup de téléphone de l’Élysée l’avertissant de l’affaire Benalla.

L’amateurisme et la panique de nos « pompiers » improvisés débouchent donc là sur une démonstration de la plus parfaite connerie. Ce faisant, leurs lances à éléments de langage ne charrièrent que des tombereaux d’huile sur le feu galopant.

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