Lundi 14 mai : accélération de la grève des cheminots, aidons-les !

Ce lundi 14 mai, jamais la grève des cheminots n’a eu une telle ampleur. Plutôt que de regarder les trains ne pas passer, aidons ceux qui refusent de les conduire dans des conditions dégradées.

Ceux (suivez mon regard) qui annonçaient depuis des jours un essoufflement du mouvement, et bientôt sa fin, en sont pour leur frais : la neuvième séquence de la grève à la SNCF s’achève par une journée sans cheminots et sans trains du tout.

À ce vigoureux coup de collier social s’ajoute un référendum organisé en interne par les syndicats sur le projet de remise en cause du statut des cheminots – référendum bien entendu dénoncé par la direction et le gouvernement qui annoncent de concert qu’ils n’en tiendront aucun compte.

Face à l’entêtement buté des autorités patronales et politiques, les cheminots en grève ont besoin du maximum d’aide et de soutien.

Appel aux routiers, aux raffineries, aux paysans et aux « usagers en colère » (contre Pépy, Matignon et l’Élysée)

Une motivation indirecte vient de leur être fournie par la publication inopinée d’un document dans lequel, contrairement au baratin lénifiant officiel, la privatisation de ce service public de transport et la fermeture des petites lignes provinciales est bien évidemment envisagé. Stimulant pour la lutte, mais non suffisant pour lui permettre de perdurer et de gagner.

Cette grève déterminante pour tout l’avenir des services publics en France ne pourra se contenter d’une jonction entre seuls cheminots et étudiants en lutte. D’autres catégories professionnelles musclées – routiers, raffineries, paysans… – seraient bien avisées de venir donner un coup de main. Même si les médias se gardent bien de vous l’avouer, la grève perlée des cheminots, notamment dans le fret, commence à impacter douloureusement l’économie française. Deux ou trois petites semaines en plus de bouclage total des communications terrestres sur le territoire et le gouvernement serait bien contraint de mettre un genou à terre. Quelqu’un pour motiver les endormis, dont certains sont particulièrement touchés par les mesures gouvernementales (je pense aux routiers avec la limitation des vitesses à 80 km/h et aux paysans qui vont en plus subir la fermeture des petites lignes SNCF).

Enfin, les « usagers en colère » (contre la casse fomentée par Pépy, Matignon et l’Élysée) doivent poursuivre leur effort financier pour aider ceux qui sont bien seuls aujourd’hui à défendre le modèle social français. Dans un premiers temps, ces « usagers en colère revendicative » ont réussi la performance de réunir une cagnotte exceptionnelle de 1 millions d’euros. Mais le mouvement se prolonge et s’intensifie et il est important que cette aide suive le mouvement en visant les 2 millions d’euros. Pour moi c’est décidé – il faut savoir ce que l’on veut – je remets au pot.

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.