#Lubrizol : « Le préfet minore très largement sa communication »

« Question simple » de BFM à Frédéric Poitou, ingénieur chimiste, à propos de Lubrizol : les autorités sous-estiment-elles le danger ?


Réponse de Frédéric Poitou :

« Le préfet minore très largement sa communication. »

BFMTV : « Mais pourquoi dîtes-vous ça ? Il manque des informations sur les produits qui ont brûlé la semaine dernière, c’est ça ? »

Frédéric Poitou :

« Ben évidemment, on ne peut pas faire l’état des contaminants si on ne sait pas ce qui a brûlé ! »

Et Frédéric Poitou poursuit :

« Deuxièmement, si vous voulez, toutes les expertises de combustion de produits pétroliers dégagent un certain nombre de produits très toxiques, irritants, y compris des dioxines, des produits  mortels et cancérigènes [NB : exactement les mêmes toxines incriminées par notre interlocuteur précédent, le chimiste et toxicologue André Cicolella, ndlr]. »

Un double langage qui ne va pas du tout

BFMTV : « Je voudrais qu’on reprenne, Frédéric Poitou, les mots du Premier ministre hier. Est-ce qu’il prend un risque quand il dit que les odeurs sont gênantes, mais pas nocives ? »

Frédéric Poitou :

« Là où ça ne va pas, c’est que certains produits sont quasiment inodores et on ne les voit pas. »

Conclusion du chimiste Poitou :

« Comme l’a dit le préfet, “quand il n’y a pas de trace, il n’y a pas de pollution”, c’est absolument scandaleux. Lorsqu’il dit en même temps qu’il n’y a pas de toxicités avérées, mais de l’autre côté que les agriculteurs seront indemnisés et que leurs productions sont mises sous séquestre, il y a un double langage qui ne va pas du tout. »

=> Source : BFMTV

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