
Quand vous remplissez une baignoire, ce n’est pas parce qu’elle ne déborde pas maintenant, qu’elle ne débordera pas plus tard. Dire qu’il n’y aura plus d’inflation post-covid, car la BCE imprime depuis 2015 sans inflation, revient à croire que la monnaie restera dans les marchés.
Depuis la crise covid, la BCE a quasi doublé son bilan. Les obligations sont devenus trop chères, les actions aussi, l’immobilier aussi. L’argent déborde de la baignoire “obligations-actions-immobilier”. Il se déverse sur les cryptos [bitcoin and co, ndlr], les matières premières, l’art, le luxe !
La monnaie de la BCE créée massivement et injectée sur les marchés financiers a d’abord rempli les “baignoires” des obligations et des actions, puis de l’immobilier, des cryptos, et de l’art. Maintenant elle remplit celles de l’énergie et de l’alimentaire !
Quelle est la prochaine étape ? Dans quelles nouvelles “baignoires” la monnaie offerte aux marchés par la BCE va-t-elle se déverser ? Va-t-on vers une privatisation de l’éducation et de l’hôpital ?
L’inflation du pauvre appauvrit le pauvre, l’inflation du riche enrichit le riche
Contrairement au quidam qui peut tout perdre s’il fait un mauvais investissement, la BCE ouvrira le robinet monétaire sur toutes ces “baignoires” à fric, à la moindre baisse des cours de bourses, pour maintenir la richesse des quelques-uns qui se fait au détriment des peuples !
Beaucoup font l’erreur de croire que la monnaie est statique, qu’elle reste bien gentiment là où la BCE l’injecte, c’est-à-dire dans le marché de la dette. Or la monnaie est comme un liquide qui cherche à s’infiltrer dans la meilleur faille à profits.
La monnaie créée de nulle part et distribuée gratuitement aux “happy few” n’est pas neutre. Elle a un goût sucré pour la caste qui est proche du robinet monétaire des banques centrales, mais un goût amer pour les classes moyennes et laborieuses.
« L’inflation du pauvre appauvrit le pauvre, l’inflation du riche enrichit le riche »