
20 mars 2020, aux alentours de 14 heures, Juan Branco publie une information si explosive que le yetiblog s’abstient sur le moment de la publier en préférant attendre confirmation.
Bonjour @lcl. De combien de masques FFP2 disposez-vous ? A quelques mètres de l’hôpital Paul Brousse, où soignants et patients risqueront la mort faute de matériel de protection, alors que même les ambulanciers en manquent, des milliers sont livrés à votre agence. pic.twitter.com/GMg3WE1zYD
— Juan Branco, Dr. ✊️ 布蘭柯 (@anatolium) March 20, 2020
Ces livraisons sont intra-entreprise, ce qui signifie que vous en stockez. De façon plus générale, combien de stocks les banques ont, et pourquoi ne sont-ils pas réquisitionnés ? Il y a de graves questions qui commencent à se poser.
— Juan Branco, Dr. ✊️ 布蘭柯 (@anatolium) March 20, 2020
Dans la foulée, Juan Branco interpelle le service de presse de la banque LCL (ex-Crédit Lyonnais)… qui dans un premier temps ne répond pas.
Les livraisons et l’existence de stocks m’ont été confirmés. Le service presse de @LCL, lui, refuse de commenter. On parle sur cette seule palette de 6000 masques qui partout ailleurs manquent, pour une seule agence. Où sont les autres, et combien y en a-t-il en tout ?
— Juan Branco, Dr. ✊️ 布蘭柯 (@anatolium) March 20, 2020
La banque LCL reconnaît son entourloupe… et trouve un échappatoire cousu de fil blanc !
Et puis, coup de théâtre, vers 18 heures, la banque LCL reconnaît les faits : oui, elle possédait bien un stock de ces masques FFP2 – 1,7 millions d’exemplaires, excusez du peu !!! – si précieux pour le corps médical dans sa lutte contre le Covid-19.
Comme quoi Twitter et FB (dont le post avait été partagé plus de 1500 fois…) peuvent être utiles. Pour info les livraisons de masques ont continué toute la semaine, donc c’est un joli rétropédalage. Merci @lcl. pic.twitter.com/ZsbA7Qu0DI
— Juan Branco, Dr. ✊️ 布蘭柯 (@anatolium) March 20, 2020
Comme vous le remarquerez sur la pièce-jointe du dernier tweet de Juan Branco, la banque LCL, prise la main dans le sac, a immédiatement trouvé – mais un peu tard ! – un échappatoire cousu de fil blanc à son entourloupe démasquée : les masques seront remis gracieusement aux Agences régionales de santé (ARS). Ben pardi !
Quand donc les citoyens vont-ils voler manu militari dans la gueule des prédateurs salopards ?
Pendant que sonnent les violons de cette fausse repentance hypocrite, d’autres questions critiques affluent :
- Comment une banque privée comme LCL peut-elle détenir un stock aussi énorme de produits d’urgence si dramatiquement manquants aux services médicaux lors de la pandémie de Covid-19 ?
- Combien d’autres organismes vérolés sont-ils en possession de tels stocks stratégiques cachés et encore non découverts ?
- Combien de temps les citoyens français vont-ils accepter de se faire ainsi ainsi gruger sans rentrer manu militari dans la gueule des salopards ?