Depuis 2017, l’élection présidentielle a révélé une étrange facette de son pouvoir : sa capacité de destruction massive des forces politiques institutionnelles du système.
Le précédent de 2017
En 2017, deux des trois forces institutionnelles de la 5ème République ont été proprement rayées du paysage politique français : à droite, Les Républicains ; à gauche (enfin, gauche !) le Parti socialiste. Ne restait plus qu’une sorte de centre hétéroclite, ou plutôt un réservoir de fortune pour les éclopés des deux partis faillis : La République en marche.
2022 : état des lieux
Ni LR, ni le PS n’ont profité des cinq années d’égarements macronistes pour se refaire une santé. Bien au contraire, ces deux organisations fossiles se sont données deux candidates (Pécresse, Hidalgo) dont la seule qualité va être de conduire définitivement leurs organisations au cimetière.
Mais à en voir le bide de son meeting paillettes à l’Arena de Nanterre (salle clairsemée, présence de trublions huant la vedette du jour), le réservoir macroniste, déjà ébranlé par ses affaires mafieuses (McKinsey), ne se porte guère mieux. Que le sortant fût élu le 24 mai témoignerait d’un miracle malsain et d’une dégénérescence désespérante du corps électoral.
Un objectif à portée
Nous avons souvent professé ici – et nous n’en démordons pas – qu’aucune révolution n’est jamais sortie des urnes. Il en sera de même pour cette édition 2022 de l’élection présidentielle. L’élu aura d’abord surtout à charge d’affronter les forces telluriques qui secouent le pays.
Mais une révolution en profondeur du pays est désormais impérative et les révolutions naissent toujours sur les ruines des régimes naufragés. Le principal objectif de la présidentielle 2022 est donc de ruiner ce qui reste du système 5ème République en crevant le réservoir pourri de la macronie. Un objectif désormais à portée.
