
Comme c’était prévisible, les législatives 2022 – pas plus d’ailleurs que la présidentielle qui précédait – ne changeront en rien le paysage politique du pays. Au contraire :
- La seule majorité absolue est celle de l’abstention + vote blanc (54%), ce qui en dit long sur l’état de santé démocratique en France
- La mafia Ensemble perd des plumes et des ténors, mais reste largement majoritaire (245 élus)
- La NUPES + divers gauche (153 élus), union de circonstance purement électoraliste, éclatera à la première occasion
- La France insoumise (84 députés) aura surtout permis de sauver les vieux caciques socio-démocrates (26 PS, 23 EELV, 12 PCF) et Mélenchon ne sera pas premier ministre
- Le RN (90 élus) devient le premier parti d’opposition à l’Assemblée nationale.
Place à la rue ?
Le mot de la fin est donné par le journaliste Didier Maïsto :
« Loin d’instaurer une 6e République, nous voilà à nouveau en 4e. »
La stratégie de #Macron a renforcé le #RN. Celle qui a présidé à la #NUPES a ressuscité des partis moribonds socio-démocrates comme le #PS. Comme je l’avais annoncé, loin d’instaurer une 6e République, nous voilà à nouveau en 4e. Retour vers le futur et le régime des partis ?♂️. https://t.co/icKhc89TWG
— Didier Maïsto (@DidierMaisto) June 20, 2022
La suite est également très prévisible : une litanie de chamailleries politiciennes à l’ancienne en guise de mauvais spectacle démocratique donné dans une Chambre dominée par la droite (245 Ensemble + 64 LR font une majorité absolue). Tout ceci sur fond de poursuite de l’effondrement économique, social et moral du pays. Reste la rue ? Même là ce n’est pas gagné.