
Tandis que les pays dits émergents (Chine, Russie, Corée du sud…) parviennent peu ou prou à stabiliser leur situation de crise, l’effondrement des vieilles puissances occidentales est en train de passer à une vitesse vertigineuse. Trois accélérateurs de chute :
- les ravages du Covid 19 ;
- l’explosion du chômage US ;
- la guerre du pétrole.
Les ravages du Covid-19
Trois pays occidentaux – les USA, l’Italie et l’Espagne – ont désormais dépassé la Chine, autant en terme de cas constatés qu’en nombre de morts. La France talonne la Chine en terme de victimes : 3024 morts (dont 418 rien que pour ce jour) contre 3304 à la Chine.
Rapporté au nombre de victimes par rapport au nombre d’habitants, le constat est aussi cruel : 14 pays occidentaux figurent parmi les 15 premiers du sinistre classement, à peine contrarié par l’Iran (7ème rang). Ni la Chine, ni la Russie ne figurent dans cette liste.
L’explosion du chômage US
À tout seigneur (saigneur ?) tout honneur. C’est le maître d’empire, les États-Unis, qui inaugure le volet économique de l’effondrement (les pays de l’Union européenne ne perdent rien pour attendre). Faute du moindre garde-fou social, les demandes US d’allocations chômage ont bondi de 219.000 à 3,283 millions en une semaine !
Une explosion à côté de laquelle la répercussion sociale de la crise 2008-2009 fait figure d’aimable bluette.
La guerre meurtrière du pétrole
Comment croyez-vous que réagirent les places financières devant ces morbides nouvelles ? Alléchées par une promesse d’aide surréaliste de 2.000 milliards de dollars (d’où sortent-ils ?), elles bondirent comme si de rien n’était : Dow Jones +2,66% au moment où j’écris ces lignes.
Évidemment, vous l’aurez compris, cette euphorie quasi hystérique tenait surtout à la démence des acteurs qui en avaient juste oublier un chiffre beaucoup moins enthousiasmant :
Oui, le prix du pétrole, ce moteur vital à la survie du système capitaliste, continuait de s’enfoncer dans les abimes, sans souci des entreprises US d’extraction de gaz de schistes qui ne peuvent survivre sans un prix du baril supérieur à 60 dollars, ni considération pour les banques qui les financent.
Allez, je ne vous embête plus avec ce spectacle d’apocalypse à multiples foyers. Ceux qui anticipaient ce dénouement funèbre – le yetiblog en est – se borneront juste à constater les dégâts si prévisibles d’un système devenu fou, tout en préparant la suite : le monde d’après.