
Impossible d’affronter une réalité si vous ne vous débarrassez pas d’abord des illusions qui la travestissent. L’illusion démocratique, par exemple.
Dans un billet intitulé “La démocratie est devenue un obstacle pour l’État impérial”, Charles Hugh Smith écrit :
« La démocratie est la couche de peinture appliquée à des fins de relations publiques par l’État impérial. La “démocratie” n’est tolérée que si elle suit le script approuvé.«
En clair, la démocratie ne s’use que si elle sert les intérêts de l’État impérial. Mais lorsque le vernis est si écaillé qu’il en devient un obstacle, alors l’État impérial se débarrasse purement et simplement de la démocratie. Une démocratie “populaire”, vous n’y pensez pas !
Autre formulation : les maîtres de l’État impérial sont devenus un obstacle à la démocratie
Charles Hugh Smith appuie son analyse sur la réalité intérieure de son pays (les États-Unis), mais ses conclusions sont aisément transposables au contexte français. Ceux qui, sans trop oser l’avouer, attendent 2022 pour espérer une solution à l’impasse politique française du moment, se mettent gravement le doigt dans l’œil.
Pas plus aux États-Unis qu’en France et dans tout l’empire occidental, les maîtres de l’ombre (représentés aujourd’hui en France par le banquier Macron), n’ont aucunement l’intention de se laisser déposséder de leur pouvoir par un simple caprice des urnes. Les Grecs en ont fait la cruelle expérience en 2015. Lorsque la démocratie se sert plus les intérêts de l’État impérial, alors celui-ci fait donner ses médias de propagande qui vous emberlificotent, sa police qui vous mutile ou ses banques centrales qui vous asphyxient.
Dès lors l’alternative politique est simple : ou vous vous obstinez à garder votre illusion démocratique et risquez fort de la ruminer longtemps en pure perte, ou vous vous décidez à vous débarrasser purement, simplement et rapidement des malfaisants aux manettes de l’État impérial. Ce n’est qu’après et seulement après que vous pourrez penser à reconstruire cette démocratie dont les maîtres de l’État impérial sont aujourd’hui devenus l’obstacle.