Le régime Macron en mode panique… mais l’opposition comate

La cacophonie de la communication macronienne autour de la bévue des « Gaulois réfractaires au changement » montre à quel point la panique règne au sein du régime macronien… et comment l’opposition n’en profite pas.

Exemples des discordances au sein du pouvoir  :

  • premier à dégainer, Benjamin Griveaux explique que le président n’a pas voulu parler des Français, mais des partis politiques ;
  • aussitôt après la thèse du trait d’humour, repris en élément de langage par la macronerie apparemment briefée, vient contredire la version du porte-parole gouvernemental ;
  • puis tombe le coup de grâce, asséné par sa Grâce elle-même, enterrant d’un seul trait les deux précédentes versions :

« Ce n’est pas du mépris que de dire les choses et la vérité. Je l’ai toujours dit, je pense que nous sommes un pays – et moi le premier – qui n’aime pas les changements, les ajustements permanents » (Macron).

Donc, ce n’est plus du mépris, ce n’est plus de l’humour, c’est une « vérité » (et en même temps une confirmation de l’insulte faite aux Français par leur président) qui montre que le régime est si fébrile qu’il n’est même plus en mesure de monter une communication cohérente entre ses divers membres.

L’opposition aux abonnés absents

Problème : l’opposition tant politique que syndicale est aux abonnés évaporés :

  • la France insoumise n’a d’attention que pour des élections européennes sans aucune espèce importance et se noie dans des virevoltes stratégiques stériles (après le programme d’abord, les alliances en priorité) ou dans son explication de texte confuse sur l’articulation plan A/plan B ;
  • les syndicats appellent de leur côté à une journée de grève le 9 octobre (déjà, c’est tard !) et exclusivement pour protester « contre la politique sociale du gouvernement ».

Comme si c’était une élection insignifiante, même muée en improbable « référendum anti-Macron », qui allait enrayer la descente aux enfers de la situation politique française ! Comme si c’était la politique sociale du gouvernement qui posait seule problème et valait priorité pour la défense des salariés précarisés, des chômeurs harcelés, des étudiants en berne de Parcoursup, des retraités grugés !

La seule véritable priorité des citoyens français aujourd’hui devrait être de virer sans ménagement la bande de malfrats grotesques qui est en train d’envoyer le pays par le fond. Le reste n’est qu’agitation sans conséquences.

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.