Le programme du Yéti : 10. Annuler la dette

Pour ma part, ma conviction est faite depuis longtemps : la dette publique (comme très probablement la dette privée) finira par être « décotée » ; je veux dire, en termes plus crûs, annulée en totalité ou en partie, de GRÉ OU DE FORCE.

Deux raisons :

  1. on voit bien avec la crise des dettes sévissant aux quatre coins du monde que le remboursement de toutes ces dettes abyssales, ne serait-ce que de leurs intérêts, relèvent désormais du casse-tête insoluble ;
  2. il est d’une évidence simplissime qu’un système où TOUS LES INDIVIDUS, TOUTES LES COLLECTIVITÉS LOCALES, TOUS LES PAYS finissent par être absurdement endettés à mort, est un système absurde et mort !

Reste à savoir que faire de cette dette et comment assurer une transition « pacifique » au moment de l’annulation partielle ou totale d’icelle ?

Une méthode simple, juste et logique

Je préconise pour ma part une méthode à la fois très simple, très juste et très logique. Celle-ci vise en premier lieu à ce que personne, DANS LA MESURE DU POSSIBLE, ne soit lésé, créanciers compris.

  1. Geler dans un premier temps pour étude l’ensemble de la dette publique (mais il y a tout à parier que la dette privée connaîtra le même sort, DE GRÉ OU DE FORCE).
  2. Après étude, classer les créanciers en deux parties  :
    • ceux qui ont déjà perçu des remboursements (capital + intérêts) égaux ou supérieurs à leur mise de fonds initiale ;
    • ceux dont les remboursements (capital + intérêts perçus) sont encore inférieurs au capital engagé.
  3. Ne retenir que les créanciers n’ayant pas récupéré leur capital initial.
  4. Restructurer la dette (toujours dans la mesure du possible) pour que ces derniers se voient au moins rembourser leur mise de fonds première.

Partager la rigueur équitablement

En clair, cette solution vise à faire partager la rigueur à toutes les classes sociales, Y COMPRIS celles des créanciers.

La méthode : RÉDUIRE TOTALEMENT OU PARTIELLEMENT LE MONTANT DES INTÉRÊTS qui leur étaient promis avant crise. De la même façon qu’on réduit la voilure des retraites, des salaires, des prestations sociales, etc.

Les plus revanchards objecteront : oui mais le compte n’est pas encore bon ! Quel point commun entre la rigueur imposée à des créanciers rentiers fortunés et celle dont sont victimes les salariés smicards, les inactifs au RSA, les retraités peinant à joindre les derniers bouts de leur existence terrestre ?

La réponse n’est certes pas dans cette annulation de la dette, mais se trouve décrite en bonne et due forme dans le volet 1 du présent programme.

Vous êtes là, les gens du Front de gauche ?

A propos de Pierrick Tillet 3377 Articles
Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.