
Cemil est ce journaliste blessé par les forces de l’ordre lors des manifestations du 31 juillet à Nantes. L’agression des forces de l’ordre – une grenade lacrymogène lancée sur la nuque du jeune homme alors qu’il leur tournait le dos – a été filmée et n’est pas contestable :
Sur la vidéo d’une de nos reporter, on voit distinctement le jet de grenade dans la tête du journaliste @Cemil alors qu’il tournait le dos à la BAC de Nantes.
— Nantes Révoltée (@Nantes_Revoltee) July 31, 2021
Solidarité ! https://t.co/D2cjhDr5NE pic.twitter.com/cr3gb1G2gD
“Ambiance dingue” à l’hôpital Bichat de Paris
Recousu provisoirement au CHU de Nantes, Cemil rentre à Paris dans la soirée et est admis aux urgences de l’hôpital Bichat. Il raconte :
Je suis aux urgences à Bichat.
— Cemil (@Cemil) August 1, 2021
Il y a des trous d’impacts aux murs, du sang séché au sol (pas le mien), un homme qui hurle « Infirmière !! » sans que personne ne bouge…
Moi j’ai la totale : migraine, nausée, vertiges et douleurs jusqu’aux doigts.
Le scanner est fait. Patience.
Une « ambiance dingue », des « lieux délabrés », un accueil limite agressif – une infirmière à qui il fait remarquer un test PCR un peu trop énergique lui rétorque : « Je peux être encore plus violente. »
Mais bon, prendre son mal en patience, prendre en considération la situation terrible des personnels soignants, la fermeture promise de l’hôpital Bichat… D’autant qu’arrive le résultat du scanner, plutôt rassurant :
Tout baigne ! Juste un léger trauma crânien de rien du tout. Le 3e causé par la police en 2 ans. La routine quoi.
— Cemil (@Cemil) August 1, 2021
Allez ciao tout le monde ! Bisou !
Ah nan, pas bisou. Je serai positif au Covid. Pour la 2e fois en 1 an et demi. Confirmation demain.
Je vis ma meilleure vie. ?
Un étrange bilan “post-traumatique”
C’est le lendemain matin, en consultant son bulletin médical, que le journaliste Cemil a un drôle de choc :
Ce matin, la gueule en vrac, je me lève et je lis les documents qu’on m’a donné à Bichat cette nuit.
— Cemil (@Cemil) August 2, 2021
Stupeur. ?
J’ai dû expliquer 4x au moins avoir reçu un projectile de la police en manif. Mais voilà ce qui est indiqué…
Comment est-ce seulement possible?!
1/4 pic.twitter.com/WB7P3u2DXW
Allez, les urgences de l’hôpital Bichat ne sont pas si démesurées. Les brebis galeuses doivent pouvoir s’y retrouver facilement, non ? Pénitence : vous me prendrez 20 doses de Pater Pfizer et 12 Je Vous Salue AstaZeneca.