
Grosse foire d’empoigne au Média durant cet été… dont se repaît bien sûr la médiasphère officielle. La médiasphère a tort : les engueulades sont toujours un signe de bonne santé.
Ce sont toujours les franches engueulades qui permettent aux couples vraiment solides de durer. Ce sont les engueulades qui cimentent la solidité des familles en en expulsant les maillons faibles ou indésirables.
Le silence, l’omertà, le refus des altercations nourrissent les ressentiments, les aigreurs, les haines tenaces. Quand l’abcès éclate, c’est trop tard : la rupture bête et brutale, la dispersion des membres façon puzzle, l’éclatement du couple ou du groupe.
Pas de risque de conflit au sein des familles de la médiasphère mainstream. Celles-là sont sous la coupe réglée de leurs pater familias respectifs, cette dizaine de milliardaires qui se sont appropriés tous les supports d’information et tiennent leurs rédactions, leurs journalistes, par leurs bourses gonflées d’or.
L’absence d’engueulades au sein d’un groupe constitué m’emmerde, m’incite au méchant soupçon, traduit surtout selon moi une absence ou un refus de discussions, un alignement sur les consignes du haut d’une hiérarchie. Pas d’engueulades chez des insoumis déclarés, c’est une aberration contre nature.
Les corps vraiment sains n’ont rien à craindre des coups de sang
Le tonitruant feuilleton de l’été donné par Le Média, son équipe et ses socios n’a aucune raison de nous inquiéter. L’occasion de tester la solidité de ce média, frondeur par définition, ne peut pas mieux tomber. Ça passe (tant mieux) ou ça casse (tant pis). Les corps vraiment sains n’ont rien à craindre des coups de sang.
J’ai déjà eu l’occasion de dire ce que je pensais de Sophia Chikirou (et encore, je ne connaissais pas ses petites embrouilles financières, juste son attitude autoritaire de petit chef au sein de la rédaction). J’ai lu la lettre explicative de Gérard Miller et l’ai trouvée très claire. Aude Lancelin va prendre ses fonctions le 20 août et si elle est aussi bonne en directrice qu’elle le fut en journaliste pendant la saison 1, la suite ne peut être qu’alléchante.
Voilà pourquoi j’attends la saison 2 de la série Média avec confiance et impatience, bien décidé à n’en rater aucun épisode.