Le Covid, ce grain de sable qui anéantit l’idée d’un paradis avant la mort

Image extraite du film "Le petit grain de sable dans la machine" d’Alain de Halleux

Voilà un an que la pandémie de coronavirus nous rend tous fous. Voilà un an que nous voyons notre monde, déjà bien mal en point, mordre la poussière par tous les bouts sans que nous n’y puissions rien. Mais ce n’est pas le coronavirus qui a tué notre monde. Le Covid n’a été que le déclencheur d’un mal bien plus profond que nous refusions de voir.

En 1905, nous, Français, avons écrit une loi qui, pensions-nous, nous séparait définitivement des religions régentant jusqu’alors nos vies de pauvres pécheurs.

Partant, nous avons longtemps cru être devenus des Dieux humains de substitution, avec notre progrès triomphant, notre croissance à n’en plus finir. Nous avons annoncé la fin de l’Histoire. Malgré les vicissitudes de ces derniers temps, nous ne manquons pas une occasion de nous remettre à croire au miracle : voyez avec quels yeux idolâtres nous avons regardé l’arrivée sur Mars de l’astromobile US Curiosity.

“Le petit grain de sable dans la machine” ou la chute des hommes-Dieux que nous pensions être devenus

Manque de pot, sur terre, nous voici errant comme des zombies masqués, confinés et paniqués par un virus qui nous ramène brutalement à notre réalité éphémère et précaire. Pas plus de paradis éternel avant la mort qu’après.

Le Covid-19 et ses mutants diaboliques ont été ces grains de sable, les déclencheurs d’un cancer systémique qui a brutalement fait descendre de leur piédestal les hommes-Dieux que nous pensions être devenus.

S’il est un film à voir aujourd’hui, c’est bien celui d’Alain de Halleux proposé par Arte en replay gratuit jusqu’au 31 mars : Le petit grain de sable dans la machine (cliquer sur le carré en bas de l’image pour voir la vidéo en plein écran).

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