Le fardeau du silence qui tue, par Marie Vercambre

Ce soir, j’ai sur le cœur le fardeau du silence qui tue à petit feu…
Personne pour écouter, ni même entendre.
Personne pour partager mon inquiétude immense qui, chaque jour, défit la peur.
Personne avec qui échanger sereinement pour argumenter objectivement et comprendre les émotions qui m’animent.
Le sujet est “tabou”, politiquement et socialement ”incorrect”, parfois malvenu et toujours dénigré et moqué et pourtant…

En l’espace de deux mois, trois de mes proches sont concernés par ce sujet, mais chuuuuut… C’est un hasard, même pour les personnes directement touchées.

  • Un beau-frère, certes cardiaque mais stabilisé depuis des années, « traité à 2 reprises », se trouve très mal du jour au lendemain. L’infirmière dans l’incapacité de lui prélever la moindre gouttelette de sang tant il s’est épaissi. Hospitalisation d’urgence. Diagnostic infection rénale. Deux jours plus tard, plus personne. Il a quitté ce monde. Aucun lien de cause à effet, ses proches n’y pensent même pas !… Je n’évoquerais donc jamais l’idée, période de deuil et respect obligent.
  • Une belle-soeur, souffrant depuis quelques temps d’une infection du sang indéterminée, « traitée à 2 reprises ». Elle est prise subitement de vertiges et ne tient plus debout. Hospitalisation d’urgence. Diagnostic, un caillot de sang au cerveau. Elle a frôlé l’AVC. Depuis, elle se déplace en fauteuil roulant. Jamais elle ne fera le lien. Je n’aurais pas l’indécence de le faire.
  • Ce soir, j’apprends qu’un de mes neveu, 41 ans et en pleine santé, malade depuis son « 2ème traitement », se retrouve avec un taux quasi nul de globules blancs et en incapacité total de travail… Jusqu’à quand ?!… Hormis sa maman, personne ne fait le rapprochement.

Des visages fermés, sans oreilles, refusant tout dialogue

C’est vrai que je suis plutôt rebelle. C’est vrai aussi qu’il est difficile de me convaincre.
C’est vrai que, victime d’erreurs médicales, je suis devenue méfiante envers le corps médical.
Pour autant, je ne suis ni bornée, ni délurée et je crois savoir que mon quotient intellectuel est tout à fait normal (à moins que…).

Je fais juste partie de ces gens qui ont besoin de comprendre, d’observer et de connaître les tenants et aboutissants avant d’agir, d’accepter ou de décider.

Moi qui croyais être une personne stable, assez logique et plutôt sage.
Moi qui croyais être une “référence” pour ma famille, mes amis, mes collègues… Très intuitive et toujours de “bons conseils” comme on me l’a souvent répété tout au long de ma vie.
Me voilà repeinte en complotiste par la société ou en une caricature de la résistance stupide et désœuvrée par mon entourage.
Je me trouve parfois même face des visages fermés, sans oreilles, refusant tout dialogue alors même que, la communication a toujours été le point d’orgue de mes relations familiales et amicales… La fuite s’est pourtant invitée dans mon paysage.

Je ne peux en vouloir à personne, comment le pourrais-je ?
Je sais leur Amour immense, je sais leur total dévouement.
Je sais leur sincérité et je perçois leurs doutes.
Je sais aussi la pression sociale qui pèse et s’immisce jusque dans les familles, mico-société par excellence.

Comment trouver l’issue de cette destruction massive des liens humains ?

Sur Facebook, peu m’importe, j’ai pour habitude de respecter mes interlocuteurs tout en contre-argumentant dans le Respect et avec l’empathie qui me caractérise.
Ce soir encore, en évoquant ces cas, on m’a soupçonnée d’utiliser la “pression affective” comme un “piège” dans lequel je voudrais que tout le monde me suive. Il n’en est rien !

Dans ce contexte, croiser mes réflexions avec d’autres suffiraient à mes exigences, sauf que… Mes quelques tentatives finissent toujours de la même manière : je suis soit une conspirationniste névrosée, soit une manipulatrice et/ou de mauvaise foi.

Comment trouver l’issue de cette destruction massive des liens humains ?
Comment retrouver la paix des esprits et la sérénité dans les familles ?
Comment franchir ce mur de désolation qui surplombe et assombrit les amours les plus grandes ?
Comment contrer cette inversion des normes et des valeurs qui domine et défit le bon-sens et l’Humanité entière ?

J’avoue être perdue, noyée dans un torrent d’incomprehensions et de questions qui ne trouvent pas réponse.

Voilà où j’en suis et pourtant… Je reste confiante et déterminée dans ma quête de Vérités. J’ai la patience et plus d’Amour qu’il n’en faut pour traverser ce temps de perturbations intenses, violentes qui frappe fort et qui perdure.

Tout a une fin et toute fin appelle à un commencement… Je l’attends impatiemment !

Prenez soin de vous, vivez, soyez et rendez heureux-ses autant que possible.

Humainement vôtre,

Marie Vercambre (intertitre : yetiblog)

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