
Qu’il s’agisse des violences commises par des Gilets jaunes, ou de la violence sociale perpétuée par un pouvoir politique délégitimé, celles-ci ne prendront fin qu’avec le départ de ce dernier et l’instauration d’une nouvelle République rendue aux citoyens.
C’est la violence sociale qui est à l’origine du soulèvement insurrectionnel des Gilets jaunes. Et l’arrêt de ce soulèvement insurrectionnel, par épuisement ou contraint par la violence policière du pouvoir, ne ferait que pérenniser une violence et une injustice sociale bien plus intolérables que la destruction d’un vulgaire bistrot pour classe huppée sur les Champs-Élysées.
Or, c’est bien l’équipe aujourd’hui aux manettes politiques du pays qui est responsable de TOUTES les violences, sociales, policières et politiques (car les violences insurrectionnelles SONT politiques et répondent en l’état à des violences sociales).
La situation politique du pays ne se débloquera pas par la vertu de défilés hebdomadaires gentillets
De fait, face à une situation aussi figée, le mouvement des Gilets jaunes peut connaître des passages à vide, mais il est fort peu probable qu’il disparaisse tant que continuera et s’amplifiera la violence sociale actuelle exercée par l’oligarchie au pouvoir. De la même façon, il est assuré que cette dernière ne cèdera pas la place de son plein gré.
Les cris d’orfraies poussés par le chœur des pleureuses après les « violences » de l’acte 18, tant d’un côté pour en appeler au renforcement de l’arsenal répressif, que de l’autre pour accuser les Black blocs de « faire le jeu » du pouvoir (en réalité paniqué par l’explosion de violence insurrectionnelle), n’y changeront rien.
La situation sociale et politique du pays est aujourd’hui complètement bloquée. Elle ne se débloquera pas par la vertu de défilés hebdomadaires gentillets, ni même dans le cadre des institutions de la 5e République, corrompues et verrouillées par l’oligarchie.